Marcel Campion provoque un tollé avec des propos homophobes

reuters.com  |   |  330  mots
Marcel campion provoque un tolle avec des propos homophobes[reuters.com]
(Crédits : Charles Platiau)

PARIS (Reuters) - Marcel Campion, célèbre forain en guerre contre la maire de Paris Anne Hidalgo et candidat aux élections municipales, a provoqué une nouvelle polémique après la diffusion dimanche de propos dans lesquels il qualifie les homosexuels de "pervers".

Dans une vidéo datant du 27 janvier publiée par Le Journal du dimanche, le forain se lance dans des diatribes visant Anne Hidalgo mais aussi l'ancien maire Bertrand Delanoë et surtout l'ex-maire-adjoint de la capitale, Bruno Julliard, qui a quitté ses fonctions la semaine dernière.

Les réactions ont fusé sur les réseaux sociaux.

"Au nom du Groupe parlementaire LaRem, je condamne sans réserve les propos homophobes de Marcel Campion. Ils ne méritent aucune indulgence ni aucune explication qui pourrait conduire à en relativiser l'intention", a écrit le nouveau président du groupe LaRem à l'Assemblée nationale, Gilles Le Gendre, sur Twitter.

"Je condamne les propos inadmissibles de Marcel Campion. L'homophobie n'aura jamais sa place à Paris. La justice doit être saisie", a pour sa part réagi la maire socialiste de Paris.

Bruno Julliard veut lui aussi porter plainte. "Certaines injures, par celui qui les prononce, deviennent des décorations... Mais l'homophobie doit être combattue sans relâche, parce qu'elle opprime, stigmatise et tue chaque jour. Ces propos abjects ainsi que leur auteur seront poursuivis en justice", a-t-il estimé.

Boris Vallaud, député du Parti socialiste, a dénoncé des propos "inadmissibles et indignes". "À vomir", dit le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux.

Le député La République en marche, Joachim Son-Forget, est toutefois venu à la défense du forain, estimant que ses propos n'étaient pas homophobes. "Il suffit d'écouter en entier de quoi il parle, certes maladroitement, mais pas de sexualité", a-t-il écrit sur les réseaux sociaux. Il a précisé par la suite qu'il "déteste l'homophobie" mais "dénonce les lynchages médiatiques et la politique du name and shame".

(Caroline Pailliez, édité par Henri-Pierre André)