Enquête ouverte après un cliché de Benalla brandissant une arme

reuters.com  |   |  357  mots
Enquete ouverte apres un cliche de benalla brandissant une arme[reuters.com]
(Crédits : Charles Platiau)

PARIS (Reuters) - Le parquet de Poitiers a annoncé mardi l'ouverture d'une enquête préliminaire après la publication par le site Mediapart d'une photo, remontant apparemment à la campagne présidentielle, sur laquelle on peut voir Alexandre Benalla portant une arme.

L'ex-collaborateur d'Emmanuel Macron, dont les agissements ont déclenché en juillet une crise politique d'ampleur, ne s'est vu délivrer une autorisation de port d'arme qu'en octobre 2017, soit après la scène représentée sur le cliché selon la datation donnée par le site d'investigation.

"Le procureur de la République près le tribunal de grande instance de Poitiers a pris connaissance des informations publiées sur le site Mediapart mettant en cause M. Alexandre Benalla pour des faits susceptibles de recevoir une qualification pénale", peut-on lire dans un communiqué.

"Une enquête préliminaire a été confiée par le parquet à la sûreté départementale de la Vienne", lit-on également.

Selon Mediapart, la photo représente une scène qui se serait déroulée le 28 avril 2017 dans un restaurant du centre-ville de Poitiers, après un meeting d'Emmanuel Macron à Châtellerault.

Sur ce document, on peut voir trois personnes, dont Alexandre Benalla avec une arme à la main, ainsi qu'une jeune femme présentée par le site d'enquête comme une serveuse de l'établissement.

Les conditions dans lesquelles cet ancien proche du chef de l'Etat a obtenu son permis de porte d'arme sont au coeur des auditions menées par la commission des lois du Sénat, dotée de pouvoirs d'enquête depuis les premières révélations du Monde, il y a deux mois, sur "l'affaire Benalla".

L'ex-chargé de mission de l'Elysée a été filmé, coiffé d'un casque de policier, en train de malmener des manifestants en marge des manifestations du 1er-Mai.

Ces images ont provoqué une crise politique jusque-là sans précédent depuis le début du quinquennat Macron. Alexandre Benalla a par la suite été licencié par la présidence, où il occupait un poste d'adjoint au chef de cabinet.

(Emmanuel Jarry et Simon Carraud, édité par Yves Clarisse)