ALGER (Reuters) - Le Front de libération nationale (FLN), au pouvoir en Algérie depuis l'indépendance, a annoncé mercredi qu'il soutenait le mouvement populaire actuel, rapporte l'agence de presse officielle APS.

"Aujourd'hui, le peuple défend l'Algérie dans des manifestations pacifiques. Le peuple a réclamé le changement et le président (Abdelaziz Bouteflika) y a répondu avec sincérité en prônant un changement de système et une Algérie nouvelle", a déclaré Mouad Bouchareb, coordinateur de l'instance dirigeante du FLN à l'issue d'une réunion à huis clos de la direction du parti.

Il a également lancé un appel au dialogue.

En visite à Berlin, le vice-Premier ministre Ramtane Lamamra a redit que le président Bouteflika remettrait le pouvoir à un successeur démocratiquement élu après l'élaboration d'une nouvelle Constitution approuvée par le peuple.

"Le plan pour sortir de cette situation, le plan présenté le 11 mars par le président Bouteflika, stipule que le président s'engage à ne pas se représenter et que la conférence nationale, ouverte et indépendante, fixera la date de la nouvelle élection", a dit Ramtane Lamamra lors d'une conférence de presse dans la capitale allemande.

"Une fois une nouvelle Constitution en vigueur, une élection présidentielle aura lieu, le mandat du président Bouteflika aura alors expiré et la présidence reviendra à la personne élue par le peuple algérien", a-t-il ajouté.

(Bureau d'Alger avec Riham Alkousaa et Michelle Martin à Berlin; Guy Kerivel pour le service français)