Comme chaque vendredi, manifestations anti-système en Algérie

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Comme chaque vendredi, manifestations anti-systeme en algerie[reuters.com]
(Crédits : Ramzi Boudina)

ALGER (Reuters) - Comme chaque vendredi depuis le 22 février, des centaines de milliers de manifestants sont descendus dans les rues des villes d'Algérie pour réclamer des réformes et le départ de l'élite au pouvoir, ont constaté des journalistes de Reuters.

"C'est notre pays, nous faisons ce que nous voulons", ont-ils scandé en dénonçant la corruption et le népotisme.

La foule a une nouvelle fois demandé le départ du président par intérim Abdelkader Bensalah, un proche de l'ancien chef de l'Etat Abdelaziz Bouteflika qui a démissionné le 2 avril sous la pression de la rue, et celui du Premier ministre Noureddine Bédoui.

"Ils doivent s'en aller, les 'B' doivent partir", lisait-on sur une banderole, en référence à Bensalah et Bédoui mais aussi au chef du Front de libération nationale (FLN) au pouvoir, Moad Bouchareb.

Un autre "B", Tayeb Belaiz, a démissionné mardi de la présidence du Conseil constitutionnel.

Une élection présidentielle sera organisée le 4 juillet, veille de l'anniversaire de l'indépendance de 1962.

Les protestataires exigent des réformes radicales, la fin du "système" et le départ des personnalités liées au "clan Bouteflika" au pouvoir depuis vingt ans.

La désignation de Bensalah comme chef de l'Etat par intérim découle de la Constitution algérienne mais les manifestants contestent ce choix, y voyant un moyen de perpétuer le régime actuel.

Par ailleurs, un jeune homme qui avait été blessé lors d'une manifestation le 12 avril à Alger est décédé vendredi, a rapporté la chaîne de télévision Ennahar.

(Lamine Chikhi et Hamid Ould Ahmed; Guy Kerivel et Eric Faye pour le service français)