MILAN (Reuters) - Le vice-président du Conseil italien Matteo Salvini a déclaré mercredi que le gouvernement voulait pouvoir réduire les impôts et il a exclu tout relèvement de la TVA ou création de nouveau prélèvement obligatoire.

La presse italienne avait auparavant rapporté que le gouvernment de coalition pourrait taxer les liquidités et objets de valeur mis à l'abri dans des coffres bancaires.

Mardi, dans une émission de télévision de fin de soirée, Matteo Salvini, chef de la Ligue (extrême droite), avait dit avoir appris que les coffres-forts des banques italiennes renfermaient des centaines de milliards d'euros d'"argent caché", suggérant que les avoirs déclarés volontairement pourraient être taxés à un taux limité à 15%.

Mais dans une vidéo publiée mercredi sur Facebook, il assure que "nous ne demandons pas d'argent à l'Europe".

"Ce que nous demandons, c'est de pouvoir réduire les impôts des Italiens", a-t-il ajouté.

"Nous ne créerons absolument aucun impôt, nous n'augmenterons pas la TVA, nous ne créerons pas d'impôt sur la fortune, nous ne toucherons pas à l'épargne bancaire des Italiens."

L'Italie est sous la menace d'une procédure disciplinaire de l'Union européenne pour infraction aux règles communautaires en matière de finances publiques, faute de réduire sa dette publique, qui dépasse 130% du produit intérieur brut (PIB).

Lors d'une conférence à Rome mercredi, le ministre de l'Economie Giovanni Tria a reconnu que le pays devait réduire son "énorme" dette publique afin de s'assurer de la confiance des investisseurs et éviter l'ouverture d'une procédure disciplinaire de l'UE.

(Mark Bendeich, avec Stefano Bernabei, Véronique Tison et Marc Angrand pour le service français)