Informations venant de l'étranger : Trump fait marche arrière

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(Crédits : Leah Millis)

WASHINGTON (Reuters) - Donald Trump, qui a déclaré cette semaine qu'il ne verrait aucun inconvénient à accepter de la part de gouvernements étrangers des informations compromettantes sur ses rivaux politiques, a fait marche arrière vendredi.

Dans un entretien accordé à la chaîne de télévision Fox News, il a assuré que dans un pareil cas il en informerait "bien sûr" les autorités.

"Bien sûr, il faut regarder ce que c'est (...) mais il faut évidemment en informer le FBI ou le signaler au ministre de la Justice, ou à quelqu'un comme ça", a déclaré le président. "On ne peut tolérer que quelque chose comme cela se produise dans notre pays, tout le monde le comprend."

"Si je pensais que quelque chose n'était pas correct (...), je le signalerais au ministre de la Justice (attorney general), au FBI. Je le signalerais à la justice et à la police, absolument", a souligné Donald Trump.

Dans un entretien accordé mercredi à la chaîne ABC News, le président, à qui l'on demandait ce qu'il ferait si un pays étranger lui proposait des informations compromettantes sur un adversaire, a répondu qu'il pourrait tout aussi bien les accepter qu'en avertir le FBI.

"Je pense que l'on voudrait écouter. Il n'y a rien de mal à écouter", avait-il ajouté. "Si quelqu'un appelait d'un pays étranger, la Norvège, en disant 'nous avons des informations sur votre rival', oui, je pense que je voudrais écouter."

"Ce n'est pas de l'ingérence. Ils ont une information, je pense que je la prendrais", a-t-il dit. "Si je pense qu'il y a quelque chose de mal, je vais voir le FBI."

Cet entretien était diffusé le jour de l'audition à huis clos de son fils aîné par la commission sénatoriale du Renseignement sur de possibles liens entre l'équipe Trump et la Russie lors de la campagne présidentielle de 2016.

La démocrate Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants, avait jugé "consternants" les propos de Donald Trump.

Le président américain lancera officiellement mardi prochain sa campagne électorale pour la présidentielle de 2020.

(Makini Brice et Susan Heavey; Guy Kerivel pour le service français)