Hong Kong : le militant pro-démocratie Joshua Wong a été libéré

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Hong kong: le militant pro-democratie joshua wong a ete libere[reuters.com]
(Crédits : Tyrone Siu)

HONG KONG (Reuters) - Le militant pro-démocratie hongkongais Joshua Wong a été libéré lundi après avoir purgé une peine de prison pendant près de cinq semaines pour outrage au tribunal et s'est engagé à rejoindre le mouvement de protestation qui exige la démission de la chef du gouvernement hongkongais, Carrie Lam.

Sa libération intervient au lendemain d'une manifestation qui a réuni deux millions de personnes selon les organisateurs, venues pour rejeter le projet le projet de loi contesté sur l'extradition vers la Chine.

"Je vais rejoindre (le mouvement) pour lutter contre cette loi diabolique", a déclaré Wong, 22 ans, qui fut l'une des figures du Mouvement des parapluies qui avait paralysé l'ancienne colonie britannique en 2014.

"Je crois qu'il est temps pour elle, Carrie Liam la menteuse, de démissionner", a-t-il ajouté.

Mais Pékin, par la voix de Lu Kang, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a réaffirmé lundi son soutien à Carrie Lam, lors d'un point de presse régulier.

"Cela ne se produira pas", a dit de son côté, sous le couvert de l'anonymat, un responsable gouvernemental hongkongais qui a pris part aux réunions sur la crise politique.

"Elle a été nommée par le gouvernement central, aussi, pour qu'elle puisse démissionner, il faudrait que cela soit examiné à un très haut niveau en Chine continentale", a dit ce responsable. A l'en croire, un départ de Carrie Lam ne ferait qu'exacerber la crise.

"Cela créerait plus de problèmes que cela n'en résoudrait, à tous niveaux", a-t-il dit.

Avant d'être emprisonné, Joshua Wong et ses sympathisants avaient réclamé au gouvernement hongkongais la suspension de ce texte.

Le texte, qui aurait concerné les sept millions d'habitants de la "région administrative spéciale" mais également les ressortissants étrangers et chinois résidents ou de passage, était perçu par de nombreux Hongkongais comme une menace pour l'état de droit garanti dans le territoire en vertu du principe "un pays, deux systèmes" qui a présidé à la rétrocession du territoire à la Chine, en 1997.

S'efforçant d'apaiser les contestataires, Carrie Lam a présenté ses excuses "humbles et sincères" samedi après la suspension pour une durée indéterminée du projet de loi.

(Anne Marie Roantree et Vimvam Tong; Arthur Connan et Eric Faye pour le service français)