Pour Hunt, l'Iran s'oriente vers une voie dangereuse et illégale

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(Crédits : Peter Powell)

LONDRES (Reuters) - Le secrétaire au Foreign Office, Jeremy Hunt, a déclaré samedi matin que la saisie vendredi par l'Iran du pétrolier britannique Stena Impero dans le Golfe montrait que Téhéran était vraisemblablement en train d'opter pour un comportement illégal visant à la déstabilisation la situation.

Le chef de la diplomatie britannique a assuré que le Royaume-Uni cherchait à résoudre la question du pétrolier iranien Grace 1, saisi par les Royal Marines le 4 juillet au large de Gibraltar, mais qu'en parallèle, il garantirait la liberté de circulation de ses propres navires marchands. Londres soupçonne le Grace 1 d'avoir transporté du pétrole destiné à la Syrie, en violation des sanctions internationales visant ce pays, allié de Téhéran.

"L'acte commis hier dans le Golfe laisse penser, de façon inquiétante, que l'Iran est sans doute en train de choisir la voie d'un comportement illégal et déstabilisateur, après la saisie LÉGALE de pétrole destiné à la Syrie", a dit Hunt sur Twitter.

"Comme je l'ai dit hier, notre réaction sera réfléchie mais vigoureuse. Je cherche le moyen de résoudre la question du Grace 1 mais je GARANTIRAI la sécurité de nos navires", a-t-il ajouté.

Selon l'Iran, le Stena Impero se trouve avec ses 23 membres d'équipage dans le port de Bandar Abbas et les marins y resteront jusqu'à la fin de l'enquête.

L'Iran assure que le pétrolier britannique n'a pas répondu à l'appel de détresse lancé par un bateau de pêche iranien dans le Golfe.

Un autre pétrolier, battant pavillon libérien, a également été saisi par l'Iran, mais il a pu ensuite reprendre sa route.

Jeremy Hunt s'est déclaré en outre très préoccupé par la perte de contact entre la chercheuse irano-britannique Nazanin Zaghari-Ratcliffe et sa famille, après son transfert d'une prison de Téhéran vers le service psychiatrique d'un hôpital de la capitale.

"Nous espérions que cela signifierait qu'elle reçoit les soins médicaux dont elle a besoin, mais le fait qu'elle n'ait plus de contact avec sa famille nous inquiète vivement", a dit le ministre britannique.

Zaghari-Ratcliffe a été arrêtée en 2016 à l'aéroport de Téhéran, alors qu'elle regagnait la Grande-Bretagne avec sa fille après avoir rendu visite à sa famille. Elle a été reconnue coupable de sédition et condamnée à cinq ans de détention.

Sa famille et la Fondation Thomson Reuters, dont elle est employée, démentent les accusations dont elle est la cible.

(William Schomberg; Eric Faye pour le service français)