Rugy doit pouvoir se défendre, rappelle Macron

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(Crédits : Gonzalo Fuentes)

PARIS (Reuters) - Emmanuel Macron a insisté samedi sur l'importance de laisser à François de Rugy, qui a démissionné du gouvernement mardi après avoir été mis en cause sur son train de vie, la possibilité de se défendre.

En réponse à la question d'un journaliste lors d'un bain de foule à Bagnères-de-Bigorre, dans les Hautes-Pyrénées, le chef de l'Etat a déclaré que l'ancien ministre de la Transition écologique et solidaire méritait le "respect".

"La clarté sera faite dans les prochains jours, les prochaines semaines", a-t-il déclaré.

"Surtout il faut qu'il puisse se défendre comme tout citoyen", a poursuivi le président. "Dans notre pays nous devons être attachés à la vérité, à la transparence pour les décideurs publics mais on doit aussi être attachés à la présomption d'innocence, à la capacité à laisser à chaque personne (la possibilité) de se défendre, de défendre son honneur et de plaider sa vérité."

Selon des sources parlementaires, confirmant une information de franceinfo, les dîners polémiques de l'Hôtel de Lassay à l'origine, pour partie, de la démission de François de Rugy étaient "professionnels", et l'ensemble des contrôles menés sur le train de vie présumé de l'ex-ministre n'ont mis au jour aucune entorse aux règles en vigueur.

Le rapport diligenté par l'Assemblée nationale à ce sujet doit paraître mardi, tout comme les résultats de l'inspection commandée par le Premier ministre, Edouard Philippe, au secrétariat général du gouvernement concernant la régularité de travaux entrepris dans le logement de fonction de François de Rugy pour un montant de 63.000 euros.

Selon des informations publiées samedi sur le site du Parisien, cette dernière enquête indique que toutes les dépenses engagées sont, là aussi, justifiées.

"Les commandes, les devis, les factures, tout a été épluché. Et bien sûr, l'appartement a aussi été visité. Il n'y a absolument rien d'irrégulier", déclare une source anonyme citée par le quotidien.

Dès les révélations de franceinfo vendredi soir, François de Rugy a écrit sur son compte Twitter : "Retour aux faits. Je m'exprimerai le moment venu."

(Elizabeth Pineau, édité par Jean-Stéphane Brosse)