Russie : Isotopes radioactifs détectés après un mystérieux accident

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(Crédits : Costas Baltas)

MOSCOU (Reuters) - L'agence météorologique russe a annoncé lundi avoir trouvé des isotopes radioactifs de strontium, de baryum et de lanthane dans des échantillons après la mystérieuse explosion survenue sur un site militaire début août.

L'explosion, qui a fait cinq morts le 8 août dernier dans la région d'Arkhangelsk, dans le nord de la Russie, a entraîné un bref pic de radiations dans la ville voisine de Severodvinsk.

Vladimir Poutine a déclaré mercredi dernier que l'explosion, avait eu lieu lors d'essais de nouveaux systèmes d'armement qu'il a qualifié de prometteurs. Il n'a pas révélé quels systèmes étaient testés au moment de l'explosion.

Le nuage de gaz radioactifs inertes qui s'est formé à la suite d'une désintégration des isotopes est à l'origine du pic de radiation constaté à Severodvinsk, explique l'agence météorologique dans un communiqué.

Les isotopes en question étaient le strontium-91, le baryum-139, le baryum-140 et le lanthane-140, dont la période radioactive (ou demi-vie) était de 9,3 heures, 83 minutes, 12,8 jours et 40 heures respectivement.

L'agence nucléaire russe a annoncé que cinq membres de son personnel avaient été tués et trois autres blessés lors d'une explosion survenue lors d'un test de roquettes sur une plate-forme maritime impliquant "des sources d'énergie isotopiques".

Des experts nucléaires aux États-Unis estiment que l'incident s'est produit lors d'essais d'un missile de croisière à propulsion nucléaire.

L'agence norvégienne Norsar (Norwegian Seismic Array), chargée de détecter les tremblements de terre et les explosions nucléaires, a annoncé vendredi que l'explosion meurtrière avait été suivie d'une seconde explosion deux heures plus tard et que c'était la source probable du pic de radiation.

La deuxième explosion a probablement été provoquée par une fusée aéroportée alimentée par du combustible radioactif, a annoncé Norsar. Le gouverneur de la région russe d'Arkhangelsk, où l'explosion a eu lieu, a nié les informations faisant état d'une nouvelle explosion.

(Maria Kiseliova et Tom Balmforth; Danielle Rouquié pour le service français)