Netanyahu attend de la fermeté de Trump dans l'éventualité d'une rencontre avec Rohani

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Netanyahu se dit oppose a tout dialogue avec l'iran[reuters.com]
(Crédits : Ronen Zvulun)

LONDRES (Reuters) - Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a semblé se résigner jeudi à l'éventualité d'une rencontre entre Donald Trump et Hassan Rohani après avoir appelé à ne pas reprendre de négociation avec l'Iran.

"Je suis certain que Trump aura une position bien plus ferme", a-t-il dit aux journalistes l'accompagnant en déplacement à Londres.

Le dirigeant israélien a ajouté qu'il admettait la possibilité d'une rencontre entre les présidents américain et que ce n'était de toute façon pas à lui de dire à Trump qui il pouvait rencontrer.

Il s'était montré plus ferme en début de journée, déclarant avant son départ d'Israël pour Londres: "Ce n'est pas le moment de discuter avec l'Iran. C'est le moment d'accentuer la pression sur l'Iran."

Donald Trump n'a pas fermé la porte à une rencontre avec Hassan Rohani en marge de l'Assemblée générale des Nations unies à New York, répondant à des journalistes qui l'interrogeaient à ce sujet: "Tout est possible. Ils aimeraient pouvoir résoudre leur problème."

En campagne pour les élections législatives du 17 septembre, le Premier ministre israélien, qui affiche rarement en public un désaccord avec Trump, avait déjà dit la semaine dernière au président français Emmanuel Macron qu'il avait "tort" de vouloir rétablir le dialogue avec Téhéran.

Rohani a pour sa part exclu de rencontrer Trump tant que les Etats-Unis n'auront pas retiré les sanctions imposées à son pays après leur retrait l'an dernier de l'Accord sur le nucléaire de 2015, auquel Israël est aussi fermement opposé.

En réponse, Téhéran a annoncé mercredi une nouvelle étape de son désengagement de l'Accord impliquant le développement de nouvelles centrifugeuses, une initiative qualifiée de "nouvelle provocation" par Netanyahu.

Le Premier ministre israélien, en campagne pour les élections du 17 septembre, s'est entretenu à Londres avec son homologue britannique Boris Johnson.

Les deux dirigeants sont tombés d'accord sur la nécessité "d'empêcher l'Iran d'obtenir une arme nucléaire et d'avoir une politique encore plus déstabilisatrice". Johnson a cependant souligné "la nécessité du dialogue et d'une solution diplomatique".

(Dan Williams; Tangi Salaün pour le service français, édité par Henri-Pierre André)