L'exécutif ne prévoit pas de mesures supplémentaires sur les urgences

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L'executif ne prevoit pas de mesures supplementaires sur les urgences[reuters.com]
(Crédits : Charles Platiau)

PARIS (Reuters) - L'exécutif ne prévoit pas de mesures supplémentaires dans l'immédiat pour répondre aux revendications du personnel des urgences hospitalières en grève depuis six mois, a déclaré mercredi la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye.

Face à ce mouvement de contestation inédit, le gouvernement a présenté à trois reprises - en juin, début septembre et lundi dernier - une série de dispositions, sans parvenir à éteindre la grogne du personnel sur le terrain dont une partie a voté mardi pour la poursuite du mouvement.

"Pour terminer une crise, comme pour le tango, il faut être deux", a déclaré Sibeth Ndiaye lors du compte rendu du conseil des ministres.

"Le gouvernement a fait des annonces, à la fois d'urgence" cet été avec des mesures d'un "montant de 70 millions d'euros" et a il présenté lundi "un plan d'une grande ampleur" avec 750 millions d'euros "consacrés aux services d'urgences" dont 80% sera consacré à des "questions de ressources humaines", a-t-elle rappelé.

"On a là une réponse qui, je crois, est largement à la hauteur des besoins, qui s'inscrit dans le temps court et dans le temps long", a-t-elle poursuivi. "Nous n'envisageons pas à ce stade de mesures supplémentaires (...) Au-delà de la question financière, il y a aussi une question d'organisation. Vous pouvez mettre autant d'argent que vous voulez, si on continue à avoir une croissance irréfrénée du nombre de personnes qui passent aux urgences, le système ne peut pas supporter la charge et ne pourra jamais la supporter".

A l'origine du mouvement qui a débuté le 18 mars à Paris avant de s'étendre à plusieurs sites en France, le collectif Inter-urgences a voté mardi en faveur d'une nouvelle journée d'actions le 26 septembre prochain. Il continue de réclamer des "réouvertures de lits", des "recrutements à la hauteur des besoins" ainsi qu'une "augmentation de 300 euros nets mensuels pour tous les hospitaliers".

(Marine Pennetier, édité par Elizabeth Pineau)