L'Allemagne pas menacée d'une récession prolongée, dit Berlin

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(Crédits : Kai Pfaffenbach)

BERLIN (Reuters) - L'économie allemande n'est pas menacée d'une crise grave ou d'une récession prolongée après la légère contraction subie au deuxième trimestre mais elle ne montre pas pour autant de signes de reprise, a déclaré vendredi le ministère de l'Economie.

Le produit intérieur brut (PIB) de la première économie d'Europe a reculé de 0,1% sur avril-juin et plusieurs indicateurs publiés depuis font craindre une nouvelle contraction au troisième trimestre, ce qui correspondrait à la définition d'une récession technique (deux trimestres consécutifs de baisse du PIB).

"L'économie allemande traverse une phase de faiblesse", dit le ministère dans son rapport mensuel. "Une dégradation supplémentaire ou même une récession prononcée n'est pas prévue pour l'instant. Cependant, les indicateurs ne signalent pas non plus un retournement économique à la hausse."

Historiquement très dépendante des exportations, l'activité économique en Allemagne souffre principalement de l'impact des tensions commerciales internationales et de l'incertitude liée à la sortie annoncée du Royaume-Uni de l'Union européenne. A ces facteurs s'ajoutent les difficultés spécifiques du secteur automobile liées à la désaffection pour le diesel et à la transition vers des modèles moins polluants.

Dans son rapport, le ministère de l'Economie évoque une évolution en dents de scie des exportations mais ajoute que la consommation privée et publique assurent des soutiens notables à l'activité.

La construction se porte bien alors que les secteurs de l'industrie et de l'énergie traversent un passage à vide, ajoute-t-il tout en reconnaissant qu'une reprise de l'industrie n'est pas encore en vue, le troisième trimestre ayant mal commencé pour le secteur.

Les statistiques officielles publiées la semaine dernière ont en effet montré une baisse des commandes à l'industrie et de la production industrielle en juillet.

Mardi, le ministre des Finances, Olaf Scholz, a assuré aux députés que le gouvernement était disposé à injecter "des milliards et des milliards d'euros" dans l'économie pour contrer un ralentissement marqué.

(Michelle Martin, Marc Angrand pour le service français, édité par Juliette Rouillon)