Le coronavirus fait chuter le bénéfice de BP, la dette se creuse

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Le coronavirus fait chuter le benefice de bp, la dette se creuse[reuters.com]
(Crédits : Luke Macgregor)

par Ron Bousso et Shadia Nasralla

LONDRES (Reuters) - BP a annoncé mardi une chute de deux tiers de son bénéfice au premier trimestre en raison de l'impact de la pandémie de coronavirus qui affecte la demande de pétrole alors que la dette du groupe se creuse et que les incertitudes demeurent.

A la Bourse de Londres, l'action recule de 2,2% dans les premiers échanges.

Le groupe pétrolier britannique a dit prévoir au deuxième trimestre une baisse importante de ses marges dans le raffinage en raison des mesures de restrictions en vigueur dans le monde pour freiner la propagation du virus. Ces mesures, qui seront à leur pic, vont peser sur la consommation d'essence, de diesel et de kérosène.

"Il est difficile de prédire quand les déséquilibres actuels de l'offre et de la demande seront résolus et quel sera l'impact final du COVID-19", a déclaré BP dans un communiqué.

Selon le groupe, la production de pétrole et de gaz souffre "d'importantes incertitudes" liées à la chute des cours du brut et de la demande, sans compter l'accord entre l'Opep et d'autres pays producteurs visant à réduire les approvisionnements mondiaux d'environ 10%.

Sur la période janvier-mars, le bénéfice net du groupe pétrolier britannique s'est établi à 800 millions de dollars (environ 730 millions d'euros) contre 2,4 milliards de dollars un an plus tôt. Il est cependant supérieur aux attentes des analystes qui prévoyaient en moyenne 710 millions de dollars.

Comme ses concurrents, pour faire face à la baisse des cours du pétrole tombés à moins de 20 dollars le baril, BP a fortement réduit ses dépenses. Le budget 2020 est en baisse de 25% à environ 12 milliards de dollars.

La dette du groupe a atteint 51,4 milliards de dollars au premier trimestre et le ratio d'endettement a augmenté à 36% contre un objectif de moins de 30%.

A la fin des trois premiers mois de l'année, le groupe détenait 32 milliards de dollars de liquidités.

(Ron Bousso; version française Claude Chendjou, édité par)