Eric Dupond-Moretti se dit "serein" après la perquisition au ministère de la Justice

reuters.com  |   |  330  mots
Eric dupond-moretti se dit serein apres la perquisition au ministere de la justice[reuters.com]
(Crédits : Gonzalo Fuentes)

PARIS (Reuters) - Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti s'est dit "serein" dimanche après la perquisition qui a eu lieu dans ses bureaux dans le cadre d'une enquête le visant pour des soupçons de prise illégale d'intérêts et a dénoncé ce qu'il considère être un acharnement à son encontre de la part d'un syndicat de magistrats.

"L'un des syndicats de magistrats qui a déposé plainte avait déclaré, après ma nomination, qu'elle était une déclaration de guerre", a-il-dit au Journal du Dimanche. "Ce même syndicat a dit jeudi que la plainte n'a été déposée que dans le seul but que je sois mis en examen."

"Tout est là. Le but de ce syndicat est d'obtenir un nouveau garde des Sceaux. Ce n'est pas ce que prévoit la Constitution... C'est du Premier ministre et du président de la République que je tiens ma légitimité, et d'eux seuls", a-t-il précisé.

Il a ajouté être "extrêmement serein " vis à vis de l'enquête et de la perquisition qui a eu lieu jeudi au ministère de la Justice. "J'ai suivi les recommandations de mon administration ", a-t-il poursuivi.

Une information judiciaire pour prise illégale d'intérêts a été ouverte en janvier dernier contre le ministre de la Justice en raison de ses anciennes activités d'avocat, et la commission d'instruction de la Cour de justice de la République (CJR) a été saisie.

Cette enquête fait suite aux plaintes déposées par l'association Anticor et deux syndicats de magistrats, le Syndicat de la magistrature et l'Union syndicale des magistrats, ainsi qu'à un signalement de la part du syndicat Unité magistrats SNM FO.

Elle vise principalement la décision d'ouvrir une enquête administrative contre des magistrats du parquet national financier (PNF) ayant ordonné l'examen des "fadettes" d'Eric Dupond-Moretti, lorsqu'il était avocat, dans l'affaire dite des "écoutes" impliquant Nicolas Sarkozy.

(Caroline Pailliez)