35 heures, ISF... Sarkozy met en scène son autocritique

Par latribune.fr  |   |  345  mots
La défaite de 2012 "me conduit à analyser ce que j'aurais dû faire différemment, à la fois dans la conduite des réformes et dans l'exercice de la fonction présidentielle", dit Nicolas Sarkozy.
Nicolas Sarkozy revient dans un livre qui parait lundi sur son ancien mandat de président de la République et sa campagne de 2012. Il regrette de ne pas être allé plus loin sur la baisse des charges et les 35 heures, notamment.

35 heures, bouclier fiscal, ISF, campagne "décevante" de 2012: Nicolas Sarkozy concède avoir commis des "erreurs" durant son quinquennat, dans un livre "La France pour la vie" (Plon), à paraître lundi 25 janvier, dans lequel il avance également des propositions pour "redresser" la France.

Dans cet ouvrage obtenu jeudi soir par l'AFP, M. Sarkozy a choisi de mettre en exergue une citation de Confucius, censée traduire l'état d'esprit qui l'a animé pour l'écriture de cet ouvrage.

"L'archer est un modèle pour le Sage. Quand il a manqué le milieu de la cible, il en cherche la cause en lui-même".

La défaite de 2012 "me conduit à analyser ce que j'aurais dû faire différemment"

La défaite de 2012 "me conduit à analyser ce que j'aurais dû faire différemment, à la fois dans la conduite des réformes et dans l'exercice de la fonction présidentielle", reconnaît l'ex-chef de l'État.

"Aujourd'hui, je regrette d'avoir retardé des réformes qui auraient dû être engagées dès les premiers jours de mon quinquennat", affirme-t-il, à propos notamment de "la baisse des charges", qui aurait dû être "plus immédiate et plus forte".

"J'aurais également dû aller au bout de deux sujets plutôt que de les contourner: les 35 heures et l'ISF", ajoute-t-il.

Autres "erreurs": l'exonération fiscale des heures supplémentaires et le bouclier fiscal, qui, "pour habile qu'il fut d'un point de vue technique, (l)'a exposé à un coût politique". Cela a été "un raté de communication grave".

La campagne de communication de Nicolas Sarkozy semble bien démarrer en revanche cette année, en vue de la primaire de la droite et du centre pour une candidature à la présidentielle de 2017. L'ancien président de la République a sorti son livre quatre mois après celui de François Fillon ("Faire"), candidat déclaré à la primaire et une dizaine de jours après celui d'Alain Juppé, "Pour un Etat fort", autre candidat à la primaire. Jean-François Copé, qui n'exclut rien, a publié "Le sursaut français", mercredi 20 janvier.

(Avec AFP)