ADP : l'Etat s'opposera à une prise de contrôle étrangère (Le Maire)

Par latribune.fr  |   |  292  mots
"Si, à un moment donné, une puissance étrangère voulait prendre le contrôle d'Aéroports de Paris, la réponse sera non" a déclaré Bruno Le Maire ce dimanche au sujet de la privatisation d'ADP. (Crédits : Europe 1)
Le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a assuré que l'Etat français aurait le dernier mot.

Le précédent de l'aéroport de Toulouse aura servi de leçon. L'Etat français va se garantir le droit d'avoir le dernier mot sur le choix de l'investisseur qui sera l'actionnaire principal dans ADP (Aéroports de Paris) et refusera qu'une puissance étrangère prenne le contrôle du groupe aéroportuaire, a annoncé ce dimanche 7 septembre le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire.

"Nous n'aurions jamais engagé cette privatisation [...] si nous n'avions pas cette garantie que, au bout du compte lorsque nous aurons fait les appels d'offres, qu'en 2019 nous aurons lancé l'opération, l'Etat puisse être le décideur en dernier ressort", a déclaré Bruno Le Maire lors du Grand rendez-vous CNEWS-Europe 1-Les Echos.

Le ministre s'est montré catégorique sur ce point.

"L'Etat aura la possibilité d'examiner qui sera l'investisseur principal et pourra dire "c'est oui ou c'est non". Si, à un moment donné, une puissance étrangère voulait prendre le contrôle d'Aéroports de Paris, la réponse sera non, je le dis très clairement".

En revanche, "on peut parfaitement avoir un fonds étranger qui monte au capital et investit 2%, 3%, 5%, ça ne pose pas de difficultés", a-t-il précisé.

Une opération à 10 milliards

Les députés ont voté jeudi les autorisations nécessaires à la privatisation d'ADP et de la Française des Jeux (FDJ) dans le cadre de l'examen du projet de loi Pacte (Plan d'action pour la croissance et la transformation des entreprises), porté par Bruno Le Maire.

La part de 50,6% de l'Etat du capital d'ADP devrait être mise en vente l'an prochain dans le cadre d'une opération qui pourrait atteindre 10 milliards d'euros sur la base de la capitalisation boursière actuelle de l'opérateur aéroportuaire.