Afghanistan : le retrait, mais ensuite ? Allocution attendue d'Emmanuel Macron ce dimanche à 20H

Par latribune.fr  |   |  452  mots
Emmanuel Macron en visite à Mossoul, deuxième ville d'Irak, complètement en ruine après le passage de Daech qui en avait fait son bastion. Ici, il est photographié cet après-midi à la sortie de la mosquée al-Nuri, où le califat de l'État islamique a été proclamé en 2014. L'Unesco reconstruit la mosquée Al-Nuri construite au XIIe siècle et son minaret Al-Hadba endommagés en 2017 lors de la bataille de Mossoul, dans le cadre de trois projets de reconstruction financés par les Émirats arabes unis. (Crédits : Reuters)
Le Moyen-Orient, objet de toutes les attentions du président de la République. Deux semaines après sa première allocution sur la crise afghane, au lendemain de la prise de Kaboul par les talibans, Emmanuel Macron reprend la parole ce dimanche soir sur TF1 pour faire le point de la situation en Afghanistan, alors que la phase d'exfiltration par la France de ses ressortissants et personnels menacés de représailles s'est achevée vendredi, et que les Américains s'apprêtent à faire de même.

Emmanuel Macron, qui démontre une fois de plus son puissant intérêt pour le Moyen-Orient, sera l'invité dimanche soir du journal télévisé de TF1, en marge de son déplacement en Irak, afin d'évoquer "la situation en Afghanistan et dans la région", a annoncé samedi la chaîne dans un communiqué.

Une "safe zone" à l'intérieur de Kaboul ?

Sans doute reparlera-t-il de cette idée de «safe zone» à l'intérieur de Kaboul, ce projet franco-britannique d'une enclave protégée permettant la poursuite des opérations humanitaires dans la capitale afghane, évoqué aujourd'hui dans le Journal du Dimanche , un projet qu'il a jugé «totalement réalisable».

Cet entretien accordé par le chef de l'État conclut un sommet de deux jours en Irak coorganisé par la France où le président, entouré notamment de deux ministres - Jean-Yves Le Drian (Affaires étrangères) et Florence Parly (Armées) - a rencontré les acteurs régionaux dans le cadre d'une conférence portant sur la stabilité au Moyen-Orient et la lutte contre le terrorisme notamment contre Daech (l'"Etat islamique"). L'entretien se déroulera depuis Erbil, la capitale de la région autonome du Kurdistan irakien, puis aussitôt après, ce dimanche, le président et sa délégation prendront le chemin du retour vers Paris.

3.000 personnes dont 2.600 Afghans évacués par la France

Cette prise de parole s'inscrit dans le contexte de la fin du pont aérien organisé depuis la mi-août entre Kaboul et Paris pour évacuer les ressortissants français ainsi que les civils afghans menacés par le pouvoir taliban et le risque terroriste lié à l'État islamique.

Au lendemain de la prise de Kaboul par les talibans, le 16 août, le président avait fait une première allocution sur la situation en Afghanistan. La France avait ensuite mené deux semaines d'opérations d'évacuations, lesquelles se sont officiellement achevées vendredi soir. Au total, près de 3.000 personnes, dont 2.600 Afghans, ont été mises à l'abri, selon la ministre de la Défense Florence Parly.

Fin du pont aérien et retrait définitif des forces américaines le 31 août

À l'approche du retrait définitif le 31 août des forces américaines, qui sécurisent l'aéroport de Kaboul, plusieurs pays ont déjà annoncé avoir mis fin à leurs opérations, à l'image du Royaume-Uni samedi.

Parallèlement, une délégation française a rencontré jeudi à Doha des représentants des talibans pour la première fois depuis qu'ils ont pris le pouvoir le 15 août. Ces discussions ont porté sur la situation à l'aéroport de Kaboul et les opérations d'évacuations, selon les deux parties.

(avec AFP)