Avec son compte Twitter "LoiTravail", le gouvernement devient la risée d'Internet

Par latribune.fr  |   |  443  mots
Ce jeudi 25 février, une initiative -inédite- a ainsi vu le jour dans la communication du gouvernement Valls: celle du premier compte Twitter certifié dédié à ... une loi.
Confronté à une forte mobilisation sur Internet - une pétition qui dépasse les 500.000 signatures et un appel à la grève lancé sur Facebook- contre son projet de réforme du Code du Travail, le gouvernement a voulu faire usage des mêmes armes en lançant un compte Twitter certifié "La loi Travail", instantanément moqué par les Internautes.

Face à l'opposition grandissante contre son projet de réforme du code du Travail -notamment sur Internet- le gouvernement a décidé de contre-attaquer sur le réseau social Twitter. Ce jeudi 25 février, une initiative -inédite- a ainsi vu le jour dans la communication du gouvernement Valls: celle du premier compte Twitter certifié dédié à ... une loi.

Le gouvernement, qui entend bien défendre son projet, fait face depuis le début de la semaine à une levée de boucliers de la part des internautes et d'acteurs politiques de tous bords, d'Alain Juppé à maire de Lille Martine Aubry. Une pétition en ligne lancée sur la plateforme Change.org pour s'opposer au projet vient d'atteindre, les 500.000 signatures ce jeudi, tandis qu'un appel à la grève sur Facebook est prévu pour le 9 mars.

Une avalanche de trolls...

A peine en ligne, @LoiTravail a déclenché une déferlante de moqueries, un compte parodique qui ne sera sûrement pas le dernier a rapidement vu le jour, mais aussi de sérieuses critiques de la part des internautes.

Entre suppositions sur les réactions du Premier ministre Manuel Valls, qui défend bec et ongles le projet, ou celle du community manager, comparé à en soldat au combat face aux critiques :

Et de sérieuses critiques

Au-delà des nombreuses moqueries, les Twittos ont également soulevé des critiques plus sérieuses vis-à-vis de l'exercice de communication gouvernemental, que ce soit sur les abonnements souscrits par les titulaires du compte :

Ou sur le fait que le gouvernement puisse faire certifier par Twitter un compte sans qu'une personne physique y soit rattachée, comme le fait remarquer le journaliste de Numerama Guillaume Champeau, soulevant une question d'égalité par rapport aux internautes lambda :