Budget 2024 : Bruno Le Maire veut aller au-delà des 16 milliards d'euros d'économies déjà prévues

Par latribune.fr  |   |  567  mots
Le gouvernement veut donner des gages de sérieux budgétaire, confronté à une dette qui a dépassé 3.000 milliards d'euros. (Crédits : SARAH MEYSSONNIER)
Avec ces économies, le gouvernement veut donner des gages de sérieux budgétaire, confronté à une dette qui a dépassé 3.000 milliards d'euros et à un déficit largement hors des clous européens qui range la France parmi les mauvais élèves de la zone euro.

C'était attendu, l'heure est bel et bien aux économies pour le ministre de l'Économie. Ce lundi 9 octobre, Bruno Le Maire a souhaité qu'un milliard d'euros d'économies supplémentaires soient inscrites au budget 2024 « à l'issue du travail parlementaire », au-delà des quelque 16 milliards prévus par le texte du gouvernement.

« Je propose que nous nous fixions avec le rapporteur général du budget, avec les députés de la majorité, un objectif de 1 milliard d'euros d'économies supplémentaires à l'issue du débat parlementaire », a-t-il déclaré sur Sud Radio. « Tous les parlementaires de la majorité qui souhaitent faire de nouvelles économies, je les soutiendrai. »

Donner des gages de sérieux budgétaire

Le projet de loi de finances (PLF) 2024 sera examiné en commission dès ce mardi.
Le gouvernement veut donner des gages de sérieux budgétaire, confronté à une dette qui a dépassé 3.000 milliards d'euros et à un déficit largement hors des clous européens qui range la France parmi les mauvais élèves de la zone euro. Pour rappel, lors de la présentation du projet de loi de finances (PLF) 2024 le 27 septembre dernier, l'exécutif indiquait qu'il prévoyait quelque 16 milliards d'euros d'économies l'an prochain.

Lire aussiLe budget de l'Elysée dérape à cause de « l'explosion » des déplacements, note l'Observatoire de l'éthique publique

« Ce serait formidable si la France pouvait envoyer ce message, gouvernement et majorité, que nous sommes capables d'améliorer la copie du gouvernement non pas avec de nouvelles dépenses, mais avec 1 milliard d'économies supplémentaires, voilà l'ambition que je fixe à notre majorité », a ainsi expliqué Bruno Le Maire ce lundi.

La majorité mobilisée

Samedi déjà, le ministre avait déclaré son « soutien » à des propositions d'économies « responsables » et qui « ont du sens », sans en donner l'ampleur souhaitée. Il a suggéré aux parlementaires de la majorité de proposer des amendements pour ajouter des « économies » au projet de loi de finances 2024, à l'occasion d'une table-ronde au « campus européen » de Renaissance, l'événement de rentrée du parti macroniste, à Bordeaux.

Lire aussiPour son budget 2024, le gouvernement mise sur des recettes fiscales en hausse

« Si des parlementaires de la majorité (...) me proposent des économies supplémentaires, qu'elles sont responsables et qu'elles ont du sens, je les accepterai, je les soutiendrai et nous les mettrons dans le budget 2024 », a ainsi souligné le patron de Bercy.

La contribution des pétroliers en question sur ce PLF

Interrogé sur la proposition de reconduire la taxe sur le raffinage, le ministre a, en outre, indiqué, ce lundi, « respecter le Parlement et en particulier la majorité »Un amendement au projet de loi de finances pour 2023, déposé par plusieurs députés de la majorité dont le rapporteur général au Budget Jean-René Cazeneuve, propose, en effet, de reconduire pour un an la contribution de solidarité sur les profits des groupes pétroliers.

« En règle générale, je n'aime pas trop les taxes », a déclaré le ministre, mais « je respecte aussi ce que les parlementaires » de la majorité et de l'opposition « nous disent », a-t-il développé. Vendredi dernier, le PDG de TotalEnergies a brandi la menace d'un arrêt du plafonnement du litre de carburant à 1,99 euro en cas de nouvelle taxe. « Je salue l'opération » et « je fais confiance à Total pour maintenir cette opération », a noté Bruno Le Maire.

(Avec AFP)