Budget : Sarkozy promet l'équilibre en 2022 s'il est élu

Par latribune.fr  |   |  425  mots
Pour Nicolas Sarkozy, il faudrait donc agir immédiatement après l'élection - les fameux "100 jours" - pour amadouer Bruxelles.
L'ancien président veut à la fois réaliser d'énormes économies et de larges baisses d'impôts, assurant que ses mesures sont réalisables.

Dans un entretien au Figaro paru ce lundi, Nicolas Sarkozy, candidat à la primaire de la droite, promet de ramener le budget de la France sous les 3% de déficit en 2019, et d'atteindre l'équilibre en 2022, soit la dernière du quinquennat. L'ancien président de la République estime que les chiffres présentés par le gouvernement de François Hollande - qui prévoit un déficit sous les 3% en 2017- sont "tout simplement faux".

Conséquence, selon lui, de cette insincérité : il faudra négocier avec Bruxelles pour éviter des sanctions financières. Ce sera "le passage obligé pour tout nouveau gouvernement en 2017" assure le candidat, qui n'ira pas négocier les mains vides : "J'irai leur parler après avoir déposé en Conseil des ministres en juin 2017 les mesures qui permettront d'atteindre 100 milliards d'euros d'économies en cinq ans, et les 40 milliards d'euros de baisses d'impôts. Après, pas avant".

Mesures votées rapidement

Pour Nicolas Sarkozy, il faudrait donc agir immédiatement après l'élection - les fameux "100 jours" - pour amadouer Bruxelles. "À partir du moment où toutes les mesures d'économies auront été votées sous trois mois (...) nous n'aurons aucune difficulté à ce que (les partenaires européens) acceptent que nous repassions sous la barre des 3 % en 2019" promet l'ancien chef de l'Etat.

Ces mesures - baisse de la dépense publique de 100 milliards d'euros et baisse d'impôt de 40 milliards -  "seront votées immédiatement et concomitamment" pour "créer un choc de confiance, retrouver de la croissance, baisser fortement le chômage,  réduire le déficit et la dette et nous prémunir d'un risque de hausse des taux d'intérêt". Nicolas Sarkozy assure que ses propositions sont calculées avec des hypothèses "très prudentes en matière notamment de croissance", sans pour autant fournir un chiffre précis.

Trou de mémoire

Interrogé sur les "différences fondamentales" de son programme avec celui des autres candidats à la primaire de la droite, il répond : "Je suis le seul à proposer une stratégie qui baissera les impôts en même temps que les dépenses publiques. Sur les impôts,  Alain Juppé veut augmenter la TVA, alors que François Hollande l'a déjà fait en 2012".

Une vérité...qui s'applique également à lui-même: alors qu'il était encore en poste à l'Elysée, Nicolas Sarkozy avait augmenté la TVA début 2012, une mesure supprimée puis partiellement rétablie par François Hollande la même année.

(Avec AFP)