Ce qu'il faut retenir de l'interview de Bachar al-Assad sur France 2

Par latribune.fr  |   |  381  mots
"Nous n'avons tué aucun Français ni aucun Européen", s'est défendu le président syrien Bachar al-Assad
Le dirigeant syrien s'est livré à une interview d'une quinzaine de minutes diffusée lors du Journal de 20 heures de France 2 présenté par David Pujadas. En voici les principaux points.

Une première depuis le début de la guerre civile en Syrie, en proie depuis quatre ans à une rébellion djihadiste. Interviewé sur France 2, le président syrien Bachar al-Assad a répondu pendant quinze minutes aux questions de David Pujadas lors du Journal de 20 heures (une version longue de 25 minutes est disponible en ligne) et n'a pas manqué d'égratigner la France, qu'il accuse "d'aider les terroristes".

  • Relations avec la France

"Nous n'avons tué aucun Français ni aucun Européen. C'est vous qui avez aidé les terroristes (...) Comment peut-on avoir un dialogue avec un pays qui soutient les terroristes? (...) Que le gouvernement français cesse son appui aux terroristes dans mon pays", a notamment déclaré le président syrien.

Il y a toutefois "des contacts, mais pas de coopération" entre les services de renseignement français et syrien.

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  • La Syrie, "sur la voie de la démocratie"

Alors que de nombreux observateurs accusent le dirigeant d'être responsable du conflit qui frappe son pays, celui-ci s'étonne :

"Il y a 23 millions de Syriens, comment peuvent-ils avoir peur d'une seule personne ? Cela n'est pas réaliste."

Pour le chef d'État, "si le peuple ne veut pas de Bachar, il s'en ira", assurant toutefois avoir le soutien de son peuple. Il explique d'ailleurs que le pays est "sur la voie de la démocratie, c'est un long processus [...] mais si vous voulez nous comparer à votre allié numéro un, l'Arabie saoudite, bien sûr, nous sommes une démocratie".

  • Utilisation d'armes chimiques

Alors que des images montrent des hélicoptères de l'armée syrienne larguer des bombes-baril (des barils en métal remplis d'explosif et recouverts de béton, qui auraient notamment été utilisés à Alep, d'après l'Observatoire syrien des droits de l'Homme), Bachar al-Assad a nié toute utilisation par les forces armées de son pays :

"Elles seraient inutilesNous avons des bombes conventionnelles, dans notre armée, nous n'utilisons que des armes conventionnelles. À quoi bon tuer aveuglément ?"

Concernant l'usage d'armes chimiques, comme le chlore, le dirigeant a estimé "ne pas en avoir besoin" et fait une nouvelle fois référence à des "armements classiques" permettant "d'atteindre nos objectifs sans avoir recours" à des armes non-conventionnelles.