Clément Beaune réclame aux géants de l'énergie « des ristournes à la pompe »

Par latribune.fr  |   |  310  mots
Clément Beaune, ministre délégué chargé de l’Europe. (Crédits : POOL)
Après Emmanuel Macron et Bruno Le Maire, Clément Beaune met sous pression les géants de l'énergie en particulier français pour qu'ils concèdent des baisses de tarifs à leurs clients. Ces derniers risquent de subir une taxe exceptionnelle sur leurs superprofits comme au Royaume-Uni ou en Italie.

La pression s'accroît sur les grands groupes de l'énergie dont les profits s'envolent à la faveur de la flambée des cours. Le gouvernement souhaite que les énergéticiens fassent davantage de gestes afin de réduire la facture des consommateurs. Les grandes entreprises - y compris françaises - doivent contribuer aux « ristournes à la pompe » notamment et le gouvernement va leur demander « un effort supplémentaire », a expliqué sur France 2 le ministre délégué chargé de l'Europe Clément Beaune ce mardi.

 « Le but (...) c'est de baisser le prix pour les consommateurs. » Puisque certains énergéticiens notamment français, « font des profits supplémentaires (...) même si « elles ne l'ont pas choisi » - elles doivent donc « contribu(er) à l'effort collectif », a souligné Clément Beaune, qui a défendu la position de TotalEnergies qui ne constitue pas selon lui un « profiteur de guerre » comme Gazprom ou les autres énergéticiens proches du Kremlin.

Dès lundi, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire avait reçu le patron de TotalEnergies, Patrick Pouyanné pour lui réclamer de prolonger ou d'augmenter pendant l'été la baisse de 10 centimes par litre de carburant qu'a accordé TotalEnergies aux clients de ses stations-service au printemps. Mardi, Emmanuel Macron a également pointé du doigt les producteurs d'électricité « qui font des surprofits dans la période totalement déraisonnables » en raison du système « absurde » de prix de l'électricité dans l'Union européenne. L'hypothèse d'une taxe exceptionnelle sur ces superprofits dans le secteur de l'énergie n'est pas exclue en France. D'autres pays européens comme le Royaume-Uni ou l'Italie y ont déjà recours.