Code du travail : maintien des ordonnances, Edouard Philippe entre dans la danse

Par latribune.fr  |   |  514  mots
Philippe Martinez (CGT) et Emmanuel Macron, sur le perron de l'Elysée, le 23 mai.
Les responsables syndicaux défilent à l'Elysée ce mardi, en prévision de la réforme du Code du travail. Les discussions ne portent toutefois pas sur le calendrier de cette réforme, comme l'a laissé entendre le numéro un de la CGT Philippe Martinez, le principe des ordonnances étant par ailleurs maintenu. Mercredi et lundi, ce sera au tour du Premier ministre de rencontrer les partenaires sociaux.

Une prise de contact, mais pas de révélations : Emmanuel Macron, qui veut réformer le code du travail par ordonnances, a noué mardi le dialogue avec les responsables syndicaux et patronaux dont il a écouté les exigences, sans entrer dans le détail de ce délicat chantier. Tour à tour, la CFDT, la CGT et FO ont plaidé pour que le calendrier de cette réforme, que le gouvernement juge prioritaire et compte mener au pas de charge, soit moins contraint. Le Medef, lui, a réitéré son exigence de rapidité.

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Les discussions ne portaient toutefois pas sur le calendrier de cette réforme, comme l'a laissé entendre le numéro un de la CGT Philippe Martinez, le principe des ordonnances étant par ailleurs maintenu, selon l'Élysée. De même source, on relève que "les intentions" du président Macron, exprimées lors de la campagne présidentielle, "sont déjà connues". Ainsi, toujours selon l'Elysée, Emmanuel Macron "considère que la réforme du dialogue social est la plus urgente", les échanges avec les organisations syndicales ayant porté aussi "sur l'assurance chômage, la formation professionnelle et les retraites".

D'autres entretiens prévus cet après-midi

Évoquant "un climat plutôt apaisé" et un président de la République "à l'écoute des organisations syndicales", l'Elysée a estimé que cette première série de discussions avait "permis de mettre en évidence les principaux points d'accord et de désaccord", sans les détailler davantage.

Cet après-midi après s'être rendu à l'ambassade de Grande-Bretagne pour exprimer sa solidarité après l'attentat de Manchester, Emmanuel Macron devait poursuivre ses entretiens avec François Asselin de la CPME, Alain Griset de l'U2P, François Hommeril de la CFE-CGC et Philippe Louis de la CFTC.

Edouard Philippe responsable de "la mise en oeuvre opérationnelle"

Mercredi après-midi puis lundi, ce sera au tour d'Edouard Philippe de recevoir les dirigeants syndicaux à Matignon pour parler de ce dossier brûlant. Le Premier ministre avait déjà pris contact avec les partenaires sociaux jeudi, trois jours après sa nomination, lors d'appels téléphoniques avec les dirigeants syndicaux et patronaux. Alors que le manque de concertation avait été vivement critiqué pour le lancement de la controversée loi Travail, le nouvel exécutif entend démontrer qu'il veille au dialogue social pour ce nouveau texte.

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"La mise en œuvre opérationnelle sera de la responsabilité du Premier ministre Édouard Philippe et de la ministre du Travail Muriel Pénicaud", tout comme "la concertation sur le contenu des réformes", a précisé l'entourage du chef de l'État.  Ce projet de loi doit reprendre des mesures abandonnées du précédent, comme le barème des indemnités prud'homales et la primauté de l'accord d'entreprise sur l'accord de branche dans de nouveaux domaines.

(Avec AFP)