Coronavirus : "Aucune entreprise ne sera livrée au risque de faillite", promet Macron

Par AFP  |   |  446  mots
(Crédits : PASCAL ROSSIGNOL)
"Celles qui font face à des difficultés n'auront rien à débourser, ni les impôts, ni les cotisations sociales", a déclaré chef de l'État lors d'une allocution télévisée ce lundi soir, tout en annonçant une garantie des prêts bancaires accordés aux entreprises à hauteur de 300 milliards d'euros, pour faire face à la crise économique liée à l'épidémie de coronavirus.

Le président Emmanuel Macron a promis ce lundi une garantie des prêts bancaires accordés aux entreprises à hauteur de 300 milliards d'euros, pour éviter des faillites dues à la crise économique provoquée par le coronavirus.

Le chef de l'État a annoncé "un dispositif exceptionnel de report de charges fiscales et sociales, de soutien ou report d'échéances bancaires et de garanties de l'État à hauteur de 300 milliards d'euros pour tous les prêts bancaires contractés auprès des banques".

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"Pour les plus petites d'entre elles, et tant que la situation durera, celles qui font face à des difficultés n'auront rien à débourser, ni pour les impôts, ni pour les cotisations sociales", a ajouté le président.

"Les factures d'eau, de gaz, d'électricité ainsi que les loyers devront être suspendus" pour ces entreprises, a-t-il précisé.

"Aucune entreprise ne sera livrée au risque de faillite", face à l'épidémie mondiale liée au coronavirus qui bouleverse le pays, a promis le chef de l'État, alors que de nombreuses usines vont être à l'arrêt et les chaînes de production désorganisées, avec des conséquences en cascade sur l'ensemble de l'économie.

M. Macron a aussi rappelé que "le dispositif de chômage partiel sera massivement élargi". Le président a par ailleurs exhorté les entreprises à "faciliter le travail à distance" chaque fois qu'il est possible de le faire durant l'épidémie.

La réforme des retraites suspendue

Le président a également annoncé que "toutes les réformes en cours seraient suspendues", à commencer par celle "des retraites".

"Parce que nous sommes en guerre, toute l'action du gouvernement et du parlement doit être désormais tournée vers le combat contre l'épidémie. De jour comme de nuit, rien ne doit nous en divertir. C'est pourquoi, j'ai décidé que toutes les réformes en cours seraient suspendues à commencer par la réforme des retraites", a souligné le chef de l'État.

"Dès mercredi, en Conseil des ministres, sera présenté un projet de loi permettant au gouvernement de répondre à l'urgence et, lorsque nécessaire, de légiférer par ordonnances dans les domaines relevant strictement de la gestion de crise", a par ailleurs indiqué le président Macron.

"Ce projet de loi sera soumis au Parlement dès jeudi", a-t-il ajouté, précisant avoir vu les présidents des deux assemblées pour que "ces textes soient votés le plus rapidement possible" et que "la vie démocratique et le contrôle du Parlement continuent dans cette période".