Départementales : L' UMP-UDI en tête devant le FN et le PS recule sans sombrer

Par Jean-Christophe Chanut  |   |  486  mots
L'UMP-UDI arriverait en tête du premier tour des départementales juste devant le Front National
Sans surprise, la gauche, victime de l'abstention et de sa division, connaît un difficile premier tour des départementales même si cela aurait pu être pire pour le PS qui obtiendrait environ 21% des suffrages, voire davantage. Le FN ne réussit pas son pari d'arriver en tête (entre 24,1 et 26,4% des suffrages), devancé par l'UMP-UDI (entre 28,6% et 31,9%). Mais le parti de Marine Le Pen connaît une poussée incontestable.

On ne peut pas dire que cela soit une surprise, le PS connaît une défaite lors du premier tour des élections départementales.... Mais la déroute est moins forte que crainte au siège du parti socialiste. Selon les instituts de sondage, le PS aurait réuni 19,7% des suffrages (CSA) ou 20,9% (Ifop), voire plus de 28% selon Ipsos... mais en comptant les "divers gauche" et radicaux de gauche. Toujours selon Ipsos, le PS seul serait à 25% devant le FN (24,5%).

C'est l'UMP-UDI qui rafle la mise avec 31,9% des suffrages (CSA) ou 29,7% (Ifop), ou 32% (Ipsos).

Quant au Front National, malgré une incontestable et très forte percée, il ne parviendrait pas à revendiquer le titre de "premier parti de France". Le parti de Marine Le Pen recueillerait 24,1% des suffrages (CSA) ou 26,4% (Ifop).

Par ailleurs, selon l'Ifop, les "divers gauche" obtiendraient 6,5% et les "divers droite" 7,8%.

Selon le Ministère de l'Intérieur, qui raisonne en "global": le "bloc" droite obtiendrait 36,%, le "bloc" gauche 29,9%  (dont 21% pour le seul PS et 5,5% pour le Front de gauche) et le Front National 26,5%

De fait, pour comprendre les différences entre les instituts de sondage, il faut comprendre que certains incluent les "divers droite" dans les résultats de l'UMP-UDI et les "divers gauche" dans ceux du PS, alors que d'autres ne le font pas et les comptabilisent à part.

Nicolas Sarkozy en faveur du "Ni, Ni"

Intervenant très tôt dans la soirée, le Premier ministre Manuel Valls a appelé "tous les républicains" à se mobiliser contre "l'extrême droite" au second tour. A l'inverse, Nicolas Sarkozy, président de l'UMP,  a lui choisi la règle du "ni ni" dans les départements où l'UMP-UDI ne serait pas présente. En clair, pas question d'appeler à voter pour les candidats de gauche ni pour ceux du FN.

Quant à Marine Le Pen, elle appelle à... la démission de Manuel Valls.

A noter que le taux de participation serait plus fort que prévu avec 51,6% de votants. Ce qui pourrait faciliter des "triangulaires" au second tour.

Dans le détail, il semblerait, à ce stade, que la gauche ne serait pas présente dans 500 à 700 cantons (sur environ 2.000) au second tour et que les candidats de gauche pourraient se retrouver en duel face à des candidats FN dans environ 300 cantons. Que feront dans ce cas là les électeurs UMP-UDI? D'ores et déjà, au premier tour, l'UMP aurait emporté 170 cantons, le PS 44 et le FN 6.

Par ailleurs, il apparait à la lumière des premiers résultats que le FN serait en tête dans tous les cantons de l'Aisne qui, comme prévu, pourrait tomber dans l'escarcelle du parti de Maine Le Pen au second tour. Dans le Vaucluse, les élus FN seraient aussi dans la possibilité de tous se maintenir au second tour.

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>>> CARTE Les départements qui pourraient basculer

Sources: Ipsos, FTVInfo, Ministère de l'intérieur (résultats partiels à 21h)