En Guadeloupe, Macron appelle les jeunes à "prendre leurs responsabilités"

Par latribune.fr  |   |  315  mots
"Je ne veux pas, parce que ce n'est pas facile, que certains tombent dans la facilité et disent simplement ''c'est l’État qui va me trouver un job ou un avenir", a estimé le président Macron. (Crédits : POOL New)
Interpellé par un jeune homme qui lui a dit que « traverser la rue pour trouver un emploi, ce n'est pas comme ça que ça fonctionne », le président l'a incité à accepter une offre d'emploi « même si ce n'est pas exactement ce qu'on veut ».

Il y a quinze jours à l'Elysée, Emmanuel Macron se disait prêt à traverser la rue du Faubourg-Saint-Honoré pour trouver un emploi à un horticulteur au chômage. Ce 29 septembre en Guadeloupe, à l'occasion d'un bain de foule à Goyave, un jeune homme l'a interpellé pour lui dire que « ce n'est pas comme ça que ça fonctionne ».

« Il y a des secteurs qui embauchent qui correspondent à vos formations ou qui ne nécessitent pas de formation et où il faut aussi accepter dans un premier temps, pour se mettre le pied à l'étrier, d'y aller. Et ce n'est pas un gros mot de dire (ça) à notre jeunesse », a répliqué le président de la République.

Son jeune interlocuteur lui a alors rappelé les difficultés économiques aux Antilles. « Vous savez comment nous vivons », a-t-il plaidé. En retour, Emmanuel Macron a rétorqué : « Je sais comment vous vivez, c'est pour ça que je viens ici (mais) c'est facile pour personne. Je suis toujours aux côtés de ceux pour qui c'est pas facile, sinon je serais pas là et je me battrais pas chaque jour. »

« Acceptez, même si ce n'est pas exactement ce qu'on veut au début »

« Mais je ne veux pas, parce que ce n'est pas facile, que certains tombent dans la facilité. Et disent simplement ''c'est l'État qui va me trouver un job ou un avenir''. J'attends de chaque jeune ou moins jeune qu'il prenne ses responsabilités », a ajouté le chef de l'État.

« Et donc, quand il y a des offres d'emploi qui existent, même si ce n'est pas exactement ce qu'on veut peut-être au début, d'accepter pendant quelques mois pour se mettre le pied à l'étrier. Et c'est important. Parce que sinon, on est dans une société qui en quelque sorte demande toujours la solution à l'autre », a enfin considéré Emmanuel Macron.

(Avec AFP)