Fermeture des commerces et rayons non essentiels : la colère de l'UFC-Que Choisir contre le gouvernement

Par AFP  |   |  315  mots
Photo d'archive. Alain Bazot, président de l'UFC-Que Choisir. (Crédits : DR : Grégor Podgorski)
Le président de l'association dénonce, notamment, le manque de "consultation auprès des parties prenantes" concernant la décision du président de "fermer les seuls petits commerces". Au profit des "plateformes de e-commerce, à commencer par les GAFAM, particulièrement Amazon", s'est-il agacé.

Une mesure qui "apparaît comme une hérésie": le président de l'UFC-Que Choisir a dénoncé la fermeture à partir de ce mardi des "rayons non essentiels" des grandes surfaces, décidée par le gouvernement par souci "d'équité" avec le petit commerce.

"Qui peut comprendre qu'en forçant les consommateurs à converger, transhumer vers les seules grandes surfaces, [...] on est face à une décision opportune, efficace, et donc acceptable?", a demandé Alain Bazot ce lundi dans un communiqué sur le site de l'association de consommateurs.

À ses yeux, "le critère de 'biens essentiels' au lieu de celui de la capacité à réguler les flux, assurer de la distanciation, etc. manque de pertinence au-delà du fait qu'il est arbitraire". "Quels rayons inaccessibles? Comment? Quels contrôles?", s'est-il interrogé.

Manque de "consultation"

En outre, il a critiqué le fait que "le président ait pris sa décision initiale de fermer les seuls petits commerces, sans consultation des parties prenantes, à commencer par les représentants de consommateurs".

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"Cette forme de gouvernance sans aucune concertation, ni préparation préalable, n'est pas acceptable en 2020", a-t-il jugé, estimant en outre que "la seule fermeture des commerces de proximité pose un problème de saine concurrence au premier sens du terme".

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Ces restrictions, décidées pour tenter d'endiguer la progression de l'épidémie de Covid-19, ouvrent "une autoroute pour les plateformes de e-commerce, à commencer par les GAFAM, particulièrement Amazon", a-t-il encore tancé, y voyant "la traduction d'une vision des modes de distribution de demain dont les consommateurs ne veulent pas, un univers régi par quelques grands opérateurs et qui tourne le dos à l'aspiration à davantage de proximité et d'humanité".

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