Fermeture du site Alstom de Belfort : Bercy exige "une phase de négociation"

Par latribune.fr  |   |  347  mots
L'une des entrées du site d'Alstom à Belfort.
L’exécutif tente de reprendre la main sur le dossier après l'annonce brutale mercredi de l'arrêt de la production sur le site historique d'Alstom d'ici deux ans.

Publié le 8 septembre à 13h44, mis à jour le 8 septembre à 17h44

Le gouvernement peut-il agir sur le dossier Alstom ? Le Pdg de l'entreprise, Henri Poupard-Lafarge, avait rendez-vous ce jeudi après-midi à Bercy, répondant à une "convocation" du secrétaire d'Etat à l'Industrie, Christophe Sirugue.

A l'issue de cet entretien, le secrétaire d'Etat et son ministre de l'Economie, Michel Sapin, ont demandé à Henri Poupart-Lafarge, "d'engager une phase de discussion et de négociation avec l'Etat, les partenaires sociaux, les élus locaux et l'ensemble des parties prenantes" avant "toute décision définitive" sur l'usine de Belfort.

400 emplois délocalisés

Les deux membres du gouvernement "ont insisté (...) pour qu'Alstom s'inscrive dans un dialogue social exemplaire et transparent avec les organisations syndicales", qui seront reçues "dès le début de la semaine prochaine" par M. Sirugue, "ainsi que les élus locaux".

Plus tôt dans la journée, sur les ondes d'Europe 1, Christophe Sirugue avait expliqué qu'il allait "demander des comptes sur cette annonce" de l'arrêt de la production de motrices à l'usine de Belfort, et le transfert de 400 des 480 salariés sur un site alsacien.

Dénonçant "une annonce qui est à la fois brutale et sans concertation", le secrétaire d'Etat à l'Industrie avait estimé que la baisse du carnet de commandes était "une période difficile (...) qu'il nous faut franchir, mais ce n'est pas la fin non plus de la filière ferroviaire dans notre pays". "Je considère que rien à ce stade n'est définitif", avait-il affirmé.

Hier, mercredi, le député-maire de la ville de Belfort, Damien Meslot (Les Républicains), aurait demandé un rendez-vous en urgence avec Michel Sapin, ministre de l'Économie et des Finances, et avec le Pdg d'Alstom, Henri Poupart-Lafarge, selon le site France Info.

L'édile, qui hier se disait "consterné par cette décision" "pas conforme aux engagements d'Alstom" selon lui, a annoncé aujourd'hui avoir convoqué un conseil municipal extraordinaire fixé au vendredi 14 septembre.

(Avec AFP)