France : la reprise se confirme au deuxième trimestre

Par Fabien Piliu  |   |  309  mots
L'exécutif peut se réjouir, la conjoncture est bien orientée
Le PIB a progressé de 0,5% entre avril et juin selon l'Insee, comme au premier trimestre. L'acquis de croissance s'élève à +1,4% à la fin juin.

La reprise en cours est-elle une tendance lourde ? Au deuxième trimestre, comme au premier et dernier trimestre de 2016, le PIB a augmenté de 0,5% selon l'Insee.

L'acquis de croissance, à savoir l'évolution du PIB cette année si l'activité stagnait au cours du deuxième semestre, s'élève à +1,4% au 30 juin. De fait, à moins d'une catastrophe, l'objectif de croissance annuelle de 1,6% retenu par l'Insee devrait être atteint. De son côté, le gouvernement vise une augmentation annuelle de l'activité de 1,5%.

Le commerce extérieur fait des étincelles, pour une  fois

Dans le détail, la demande intérieure finale, traditionnel moteur de la croissance française, a contribué positivement au PIB du trimestre, à hauteur de 0,4 point, soit le même niveau qu'au trimestre précédent.

Le commerce extérieur a contribué positivement à la croissance (+0,8 point après -0,6 point), en lien avec le fort rebond des exportations (+3,1% après -0,7%) - les chantiers STX France ont livré un mega-paquebots à leurs clients en mai... - et du net ralentissement des importations (+0,2% après +1,2%) sur les trois mois à fin juin.

Un objectif annuel atteignable

Toujours très volatile, la contribution des variations des stocks des entreprises a été négative de 0,6 point. Elle avait apporté 0,7 point à la croissance au cours des trois premiers mois de l'année.

Notons que les prévisions des économistes étaient justes. La progression du PIB au deuxième trimestre est en ligne avec les attentes des économistes interrogés par Reuters. Elle est également conforme aux prévisions de l'Insee dans sa dernière note de conjoncture publiée fin juin et à celles de la Banque de France. Selon les économistes de Barclays, cette reprise devrait se confirmer au second semestre. Ils tablent sur une hausse de 1,5% du PIB au troisième et au quatrième trimestre et sur une progression annuelle du PIB de 1,8%.