"Gilets jaunes" : Edouard Philippe annonce une loi pour durcir les sanctions contre les casseurs

Par latribune.fr  |   |  603  mots
Le Premier ministre Edouard Philippe. (Crédits : Reuters)
Invité au journal télévisé de TF1 ce lundi soir, pour s'expliquer sur les violences survenues en marge de "l'acte 8" de la mobilisation des "Gilets jaunes" le week-end dernier, le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé une série de mesures, dont une "nouvelle loi" pour punir plus sévèrement les casseurs.

"Il n'auront pas le dernier mot". Edouard Philippe a annoncé la couleur pour les prochaines manifestations des "Gilets jaunes". Invité du journal télévisé de TF1, ce lundi soir, pour évoquer les violences survenues en marge de "l'acte 8" de la mobilisation des "Gilets jaunes" le week-end dernier, le Premier ministre a tenu un discours de fermeté et procédé à plusieurs annonces destinées à lutter contre les casseurs.

Le Premier ministre a d'abord annoncé "une mobilisation considérable des forces de l'ordre"  dans le but de sécuriser les manifestations prévues samedi prochain sur tout le territoire. Ainsi, 80.000 agents des forces de l'ordre seront mis à contribution afin de "procéder à de nombreuses interpellations afin de garantir l'ordre public"a-t-il indiqué.

Dénonçant ceux qui "veulent mettre en cause les institutions", le Premier ministre a indiqué que le gouvernement allait également "changer de méthode" et procéder à certaines modifications comme "investir dans du nouveau matériel, être plus mobile",  pour garantir le maintien de l'ordre et éviter les violences des dernières manifestations.

Une nouvelle loi pour durcir les sanctions contre les casseurs

Par ailleurs, "le gouvernement est favorable à ce que notre loi soit modifiée et sanctionner ceux qui ne respectent pas l'obligation de déclaration [de manifestation]", a ajouté le Premier ministre. Ce dernier a évoqué une "loi nouvelle" durcissant les sanctions contre "les casseurs" et les manifestations non déclarées qui serait votée, selon lui, dès le mois de février.

"Aujourd'hui, si l'on veut défendre la liberté de manifester (...) il faut faire évoluer notre droit et compléter notre dispositif législation [...] Il faut faire en sorte que la responsabilité civile des casseurs soit concrètement engagée".

"Nous ne pouvons pas accepter que certains profitent de ces manifestations pour casser, pour brûler", a estimé Édouard Philippe.

Samedi soir, le secrétaire d'État à l'Intérieur Laurent Nunez avait déjà indiqué qu'une "réflexion" était "en cours" au gouvernement  "pour savoir s'il faut durcir les textes pour éviter ce genre de débordements et surtout qu'ils soient punis". Il avait évoqué "la mesure éventuellement d'avoir un fichier, d'avoir un durcissement de la législation pénale dans un certain nombre de circonstances".

S'agissant du maintien de l'ordre depuis le début du mouvement, le Premier ministre a fait savoir qu'au total "il y a eu plus de 1.000 condamnations, 5.600 gardes à vue depuis le début de l'événement". Concernant "les auteurs des dégradations scandaleuses dans l'Arc de Triomphe (...) 13 ont été interpellés et placés en garde à vue."

Des violences récurrentes

De nouveaux débordements ont eu lieu, ce week-end, en marge de "l'acte 8" de la mobilisation des "Gilets jaunes" , qui a rassemblé quelque 50.000 personnes samedi.
Au total, 345 personnes ont été interpellées dans toute la France, dont 281 placées en garde à vue.

A Paris, des individus sont parvenus à défoncer la porte du ministère de Benjamin Griveaux, qui a dû être exfiltré, avec un engin de chantier, et à pénétrer dans l'enceinte du bâtiment.