Inégalités salariales hommes-femmes : Pénicaud annonce un mécanisme détaillé

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  343  mots
La ministre du Travail annonce qu'un dispositif précis permettra de lutter contre les inégalités salariales entre hommes et femmes. (Crédits : Reuters)
La ministre du Travail promet pour bientôt un mécanisme pour combattre les inégalités salariales que subissent les femmes, dont le principe a été acté dans la loi sur l’avenir professionnel.

Invitée de l'émission "Questions politiques" sur France Inter/France Info/Le Monde, ce dimanche 14 octobre, la ministre du Travail Muriel Pénicaud a rappelé qu'à travail égal, les femmes sont rémunérées environ 9% de moins que les hommes et l'écart atteint 25% pour l'ensemble d'une carrière, et même 37% au moment du calcul de la pension de retraite.

"C'est absolument scandaleux et injustifiable dans une République sociale qui dit « liberté, égalité fraternité », a-t-elle commenté.

C'est pourquoi le gouvernement présentera "dans quelques semaines" un "mécanisme détaillé" visant à lutter contre le phénomène "scandaleux et injustifiable" des inégalités salariales entre hommes et femmes, a annoncé la ministre.

Principe acte mais modalités pratiques à préciser

Si le principe d'un tel dispositif a été acté dans la loi "avenir professionnel", adoptée l'été dernier par le Parlement, ses modalités pratiques restent à préciser, a indiqué Mme Pénicaud.

Afin de "réussir cette égalité hommes-femmes", Muriel Pénicaud promet d'annoncer "dans quelques semaines" le mécanisme qui a été défini par la loi, "mais (de manière) détaillée. Mme Pénicaud avait confié en mai une mission à Sylvie Leyre, DRH France du groupe industriel Schneider Electric, pour définir la "méthodologie" de cette mesure.

Les entreprises notées, les mauvais élèves sanctionnés

Dès le mois de mars, le gouvernement avait annoncé son intention de créer un indicateur pour mesurer ces écarts de salaires à partir de 2019 et pousser les entreprises à les réduire, avec la menace de sanctions financières à horizon 2022 pour les plus récalcitrantes.

Une source syndicale indiquait à l'AFP en août par l'AFP, que le gouvernement envisagerait de contraindre les entreprises non seulement à mesurer les écarts de salaires, mais aussi à rendre des comptes en matière d'augmentations et de promotions. Les entreprises se verraient décernées une note sur 20 sur la base de ces différents critères, celles obtenant moins de 15 étant susceptibles de sanctions, avait détaillé cette source.