Inflation : les allocations chômage seront revalorisées de 1,9% au 1er avril

Par latribune.fr  |   |  426  mots
C'est « une première », car jusqu'alors, une seule revalorisation avait lieu par an au 1er juillet. (Crédits : Reuters)
Plusieurs syndicats ont annoncé ce vendredi la revalorisation des allocations d'assurance chômage, à hauteur de 1,9% au 1er avril. Décidé en conseil d'administration de l'Unédic, ce coup de pouce exceptionnel est la conséquence directe de l'inflation.

Les demandeurs d'emploi éligibles à l'allocation de retour à l'emploi (ARE) vont bénéficier d'un coup de pouce le mois prochain. Au 1er avril, les allocations chômage seront revalorisées à hauteur de 1,9%, ont annoncé plusieurs syndicats ce vendredi. La décision a été prise lors d'un conseil d'administration de l'Unédic.

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 « Cela fait suite à une initiative collective des organisations syndicales qui, face à l'inflation galopante et la baisse du pouvoir d'achat des demandeurs d'emploi, ont demandé et obtenu cette réévaluation », s'est félicité Force ouvrière dans un communiqué.

Insuffisant pour la CGT

Le syndicat a salué « une première », car jusqu'alors, une seule revalorisation avait lieu par an au 1er juillet. La CGT a cependant déploré que le patronat n'ait « pas concédé plus qu'une revalorisation à hauteur de 1,9% en déconnexion totale avec la précarité des privés d'emploi mais, aussi, avec les augmentations des minima sociaux et du Smic ». Le syndicat s'est abstenu, sans empêcher l'adoption de cette revalorisation pour autant.

Cette annonce intervient alors que le mercredi 22 mars, le gouvernement a fait part d'une revalorisation de 1,6% des prestations sociales (RSA, prime d'activité, allocations familiales...) à compter du 1er avril.

Une hausse de 1,6% pour les prestations sociales

Cette revalorisation a été calculée à partir de la moyenne des taux d'inflation mensuels depuis un an, soit +5,6% par rapport à avril 2022. Mais l'augmentation réelle en avril 2023 a été ramenée à +1,6%, car le gouvernement a tenu compte de la hausse exceptionnelle de 4% qui avait été accordée de manière « anticipée » en juillet 2022, a indiqué le ministère à l'AFP.

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Le ministre, Jean-Christophe Combe, a fait part mardi de cette décision aux associations de solidarités lors de la première réunion d'une cellule dédiée au « suivi de l'inflation », a indiqué son cabinet. Cette cellule « se réunira à nouveau prochainement pour anticiper les mesures et dispositifs nécessaires pour protéger les plus fragiles face à la hausse des prix » et « maintenir une forte vigilance sur les risques de basculement dans la pauvreté », avait-on assuré de même source.

Les représentants des associations présentes ont cependant fait part au ministre de leur incompréhension, face à une revalorisation jugée largement insuffisante. Les prix à la consommation ont en effet progressé en moyenne de 6,2% sur un an, mais au moins de 14 à 15% sur les produits alimentaires et de première nécessité.

(Avec AFP)