JO Paris 2024 : retour de flamme !

Par Fabien Piliu  |   |  748  mots
Los Angeles se portant candidate pour l'organisation des Jeux en 2028, Paris est la seule ville en lice pour l'édition de 2024. (Crédits : Reuters)
Cent ans après avoir accueilli la flamme olympique, la capitale française organisera les Jeux olympiques et paralympiques d'été en 2024. Le comité d'organisation de Los Angeles a annoncé avoir trouvé un accord avec le Comité international olympique (CIO) pour accueillir les Jeux en 2028.

(Article publié le 1.08 à 00h10 et mis à jour à 11h30)

Paris organisera les Jeux olympiques et paralympiques d'été en 2024. Ce n'était pas arrivé depuis un siècle. La capitale a en effet accueilli les Jeux en 1900 et en 1924.

Sa seule rivale, Los Angeles, a jeté l'éponge. La mégapole californienne a préféré se concentrer sur l'édition de 2028.

"Los Angeles se déclare candidate à l'organisation des Jeux Olympiques de 2028 ", a annoncé mardi le Comité international olympique (CIO), après que l'organisation et le comité de candidature de Los Angeles aient annoncé avoir trouvé un accord. Concrètement, le CIO contribuera au comité d'organisation américain à hauteur de 1,8 milliard de dollars.

Cette victoire de Paris n'est pas encore officielle. Paris doit d'abord accepter l'accord trouvé entre le CIO et Los Angeles. Il faudra ensuite attendre la tenue de la 130e session du CIO, le 13 septembre à Lima, pour que Paris et Los Angeles se voient attribuer officiellement l'organisation des Jeux pour 2024 et 2028.

Enthousiasme mesuré

C'est la raison pour laquelle le comité d'organisation de Paris 2024 mesure - diplomatiquement - son enthousiasme.

Dans un communiqué, Tony Estanguet, le coprésident du comité a fait part de sa fierté de "collaborer avec le CIO et nos amis à Los Angeles pour trouver la meilleure solution pour les villes candidates", saluant le travail de celui-ci qui "a permis de convaincre le CIO de l'intérêt de confier l'organisation des Jeux de 2024 à Paris ". Emmanuel Macron a salué mardi cette " étape très importante vers l'obtention des Jeux ".

Anne Hidalgo est sur la même longueur d'ondes:

"Début juillet, les membres du CIO ont ouvert la voie a une double attribution des Jeux 2024 et 2028. Depuis, nous travaillons tous ensemble à construire un accord innovant et positif qui permettrait de faire trois gagnants : la famille olympique, Paris et Los Angeles. Je suis heureuse que mon ami Eric Garcetti, maire de Los Angeles, fasse aujourd'hui un nouveau pas important. Les discussions entre nos deux villes et le CIO vont se poursuivre tout au long du mois d'août. Nous voulons proposer aux membres du CIO l'accord le plus ambitieux possible pour l'avenir de l'olympisme. Nous allons tout faire pour que Lima soit un moment historique", a déclaré la maire de Paris

Denis Masseglia, le président du Comité national olympique français (CNOSF), se félicite également. "Le CNOSF se réjouit fortement de ce pas décisif et tient à saluer l'esprit dans lequel se déroule le processus initié par le CIO. L'annonce faite par Los Angeles aujourd'hui permet de croire, avec optimisme, à la réalisation de l'accord, condition fixée par le CIO pour une double attribution 2024-2028. Le CNOSF et le mouvement sportif français vont désormais préparer la session de Lima et continuer à travailler sur ce que des Jeux à Paris en 2024 apporteraient au sport français et à la France."

Un contrôle des coûts

En attendant l'officialisation de cette victoire, le gouvernement tente de rassurer les citoyens qui s'alarment d'une possible dérive financière dont les conséquences seraient une intervention de l'Etat puis une hausse des impôts pesant sur les ménages et les entreprises.

En effet, la plupart des dernières éditions ont été des gouffres financiers . Ce fut le cas de celle d'Athènes en 2000, de Pékin en 2008, de Londres en 2012, de Sotchi en 2014 et de Rio de Janeiro en 2016. Le coût des prochains Jeux prévus Tokyo en 2020 a d'ores et déjà multiplié par quatre par rapport aux premières estimations. On comprend pourquoi le CIO peine à trouver des villes candidates.

Mardi, sur le plateau de de RMC/BFMTV, Benjamin Griveaux, le secrétaire d'Etat au ministère de l'Economie et des Finances a été clair. " On sera vigilant parce que l'argent public est rare et il faut l'investir à bon escient pour financer intelligemment le modèle économique des JO. C'est de la dépense d'investissement et pas de fonctionnement ", a-t-il déclaré. " Quand vous investissez, vous créez de la richesse , a-t-il poursuivi, estimant que " plusieurs centaines de milliers d'emplois pour la réalisation des infrastructures, pour l'accueil (...) " étaient à la clé.

Selon une étude publiée en juin 2016 par le Centre de Droit et d'Économie du Sport (CDES) de Limoges, l'impact des Jeux à Paris pourrait être de l'ordre de 5,3 à 10,7 milliards d'euros sur la capitale et la région francilienne, avec un nombre de création d'emplois compris entre 119.000 et 247.000 sur les périodes 2017-2024 ; 2024 et 2025-2034.