Journal de campagne : la droite continue de se déchirer

Par Fabien Piliu  |   |  316  mots
NKM veut incarner la droite de mouvement.
La Tribune publie son "journal de campagne" quotidien, reprenant les principales déclarations des candidats (et de leurs soutiens) à la présidentielle de 2017. Au programme du jour, NKM, Fillon, Sarkozy Hollande et un peu de FN.

Une bonne ambiance règne toujours à droite. Les critiques, les piques continuent de fuser entre les candidats à la primaire de droite. En revanche, les idées chocs et de réformes restent pour l'instant absentes du débat. Une fois le résultat du scrutin connu, quand il sera l'heure de poser pour la photo de famille et de recoller les morceaux, leurs électeurs auront des raisons de douter de leur sincérité.

Interviewée par Le Monde, Nathalie Kosciusko-Morizet tacle "la droite de la conservation". "Notre pays a besoin de visionnaires, pas de réactionnaires", a asséné NKM qui se revendique d'une "droite de mouvement " (!) et a égratigne sans nommer de candidat "une droite de conservation, qui joue avec les peurs et avec le confort des racines, parce que, hélas, elle semble en incapacité de comprendre les changements du monde et de construire la modernité".

De son côté, François Fillon, également candidat à la primaire de la droite estime qu'"il n'y a pas de problème religieux en France", mais qu'"il y a un problème lié à l'islam". Dans un entretien accordé au Figaro, publié aujourd'hui vendredi, l'ancien Premier ministre assure vouloir "vaincre le totalitarisme islamique", ce qui est aussi le titre de son livre paru hier et écrit "après l'attentat" de Nice, le 14 juillet. "François Fillon est le premier à avoir employé le terme de totalitarisme islamique", clame-t-on dans son camp. Quel exploit !

Pendant ce temps-là, à Hayange, en Moselle Fabien Engelmann, le maire FN tente d'expulser le Secours Populaire de la commune, considérant que les responsables de l'association ont une "idéologie communiste" et font de la "propagande pro-migrants". Qui sont les méchants ?

François Hollande et Nicolas Sarkozy devraient momentanément cesser les hostilités ce vendredi. Ils assistent tous les deux aux obsèques de Shimon Pérès, l'ancien chef d'Etat israélien.