JO Paris 2024 : Paris avance ses pions

Par Fabien Piliu  |   |  975  mots
Une délégation du comité de candidature de Paris pour l'organisation des Jeux olympiques en 2024 s'envole samedi pour Doha afin d'assister à l'assemblée générale de l'Association des comités nationaux olympiques.
Le 13 septembre 2017, le Comité international olympique (CIO) annoncera à Lima au Pérou le nom de la ville qui accueillera les Jeux olympiques et paralympiques d'été en 2024. Jusqu'à cette échéance, avec son journal des Jeux olympiques, La Tribune suivra chaque semaine l'actualité du projet Paris 2024. Samedi, le comité de candidature de Paris s'envole pour Doha afin d'assister à l'assemblée générale de l'Association des comités nationaux olympiques.

Ne pas relâcher l'effort. En attendant le 13 septembre 2017 et la désignation par le Comité international olympique (CIO) de la ville qui accueillera les Jeux olympiques et paralympiques d'été en 2024, Paris continue d'avancer ses pions. Samedi, une délégation du comité de candidature de Paris pour l'organisation des Jeux olympiques en 2024 s'envole pour Doha afin d'assister à l'assemblée générale de l'Association des comités nationaux olympiques.

Lors de ce séjour dans la capitale du Qatar, l'objectif de la délégation sera d'apprendre et d'écouter les recommandations formulées par le mouvement sportif afin d'enrichir son projet. Paris remettra son troisième et dernier dossier de candidature au CIO en février 2017. Après les abandons de Boston, Rome et Hambourg, Paris face fait à deux concurrents : Los Angeles et Budapest. La victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle américaine peut-elle nuire à la candidature de la cité des anges ? La politique anti-migrants de la Hongrie est-elle en mesure de compromettre les chances de Budapest ? Nous y reviendrons.

Une piscine et un village à construire

En attendant, à moins d'un an de la désignation de la ville qui succédera à Tokyo pour l'organisation des JO, quel est l'état d'avancement du dossier parisien ?

Depuis février, on connaît avec précision les sites qui accueilleront les manifestations sportives. À noter, 95% des sites existent déjà. Il reste essentiellement à construire une piscine olympique, qui verra le jour à Saint Denis, sur le terrain d'Engie et qui sera relié au Stade de France par une passerelle. Le village olympique y verra également le jour dans le 93 sur l'ile Saint Denis, ainsi qu'un village des médias. Au total, ce sont 17.000 lits qui seront construits pour les 15.000 athlètes avant d'être ensuite transformés en 5.000 logements.

Des sites déjà prêts à l'emploi

Au Stade Yves-du-Manoir, à Colombes, devraient se dérouler les épreuves de hockey sur gazon. Au Stade Jean-Bouin, accolé au Parc des Princes, c'est le rugby à 7 qui serait organisé. Le cyclisme sur piste et le BMX seraient logés au Vélodrome national inauguré en 2014 à Saint-Quentin-en-Yvelines. Quant à l'AccorHotels Arena de Bercy, passé à 20.000 places après une modernisation profonde, il abriterait le judo et les phases finales du basket.

Plusieurs sites déjà existants et parfois prestigieux accueilleraient provisoirement certaines épreuves.

À Paris, les amateurs du noble art pourraient suivre la boxe à ... Roland-Garros au stade Suzanne Lenglen équipé pour l'occasion d'un toit temporaire ! Au Grand Palais, où ont été organisés avec succès les championnats du monde 2010 d'escrime, les sabreurs, fleurettistes et épéistes s'y affronter devraient encore s'y retrouver. Le taekwondo pourrait aussi être organisé. Aux Invalides, une fois l'esplanade ceinte de tribunes provisoires, ce sont les épreuves de tir à l'arc qui pourraient se dérouler. Au Champs de Mars, au pied de la Tour Eiffel, le comité envisage de mettre en place un stade provisoire de beach-volley. Des structures provisoires installées Porte de Versailles permettraient d'organiser le handball et le tennis de table dans les hall 1 et 4 de Paris Expo.

Les Champs-Elysées seraient également mis à l'honneur. L'épreuve de cyclisme sur route pourrait se terminer sur "la plus belle avenue du monde", comme c'est le cas à chaque Tour de France, lors de la dernière étape.

Des événements en banlieue et en Province

Des sites sont également prévus à proximité de Paris et en Province. Au Bourget, c'est dans les grands hangars de l'aéroport que l'on pourrait suivre les épreuves de badminton et de volley-ball. Le tir sera également organisé au Bourget, où un stand de tir existe déjà. Si la promesse d'Anne Hidalgo est tenue, les nageurs en eau libre et les triathlètes pourraient s'exprimer dans la Seine. Le parc du Château de Versailles serait réservé aux sports équestres, notamment le saut d'obstacles, le dressage et le concours complet. À Élancourt, à 38 kilomètres de paris, où se situe le point culminant de l'Ile-de-France - 230 mètres - se déroulerait le VTT. Enfin, à Marseille, préférée à La Rochelle, ce seraient les épreuves de voile qui seraient organisées.

De nouveaux équipements verront le jour

Des équipements seront construits même si Paris est recalé. Il s'agit de l'Arena 2 de Bercy, une salle de 7.000 places, pour accueillir les phases de poule du basket et la lutte. L'Arena 92 de Nanterre est en passe d'être achevée. Elle accueillera fin 2016 le club de rugby du Racing 92. Pendant les JO, elle abriterait la gymnastique, la gymnastique rythmique et sportive, le trampoline et l'haltérophilie.

Un budget restreint

Des équipements seront rénovés pour les JO. Il s'agit du Stade de France où se dérouleront les cérémonies d'ouverture et de clôture ainsi que les épreuves d'athlétisme. La piscine de Marville, située à La Courneuve, serait également modernisée pour accueillir les épreuves de water-polo.

De leur côté, Roland-Garros, pour le tennis, la base nautique de Vaires-sur-Marne, le Parc des Princes, le Golf national à Guyancourt - qui accueillera la Ryder Cup en 2018 - auront droit à un coup de jeune même si Paris n'est pas désignée par le CIO.

Pour mémoire, le budget de Paris 2024 est évalué à 6,2 milliards d'euros. Sur ce montant 3,2 milliards correspondent au fonctionnement du comité d'organisation, autofinancé par le CIO et les recettes marketing/billetterie. Les 3 autres milliards résultent de partenariats et financements publics ou privés. En octobre, Manuel Valls, le Premier ministre a annoncé que l'État versera 1 milliard d'euros pour organiser les jeux Olympiques si Paris est désignée par le CIO. L'Etat ne sera pas seul parmi les acteurs publics à mettre la main au portefeuille. La Ville de Paris, la Région Île-de-France, le Conseil départemental de Seine-Saint-Denis et neuf autres collectivités engageront 500 millions d'euros si Paris l'emporte face à Los Angeles et Budapest.