La Banque de France a confirmé sa prévision de croissance de 0,3% de l'économie française pour le deuxième trimestre, soit le même rythme que pour les trois premiers mois de l'année, dans sa deuxième projection fondée sur son enquête mensuelle de conjoncture pour mai, publiée mardi. Sa confirmation intervient alors que la Banque centrale européenne a revu en légère hausse la semaine passée ses prévisions pour la zone euro, pour laquelle elle attend désormais 1,2% de croissance cette année, contre 1,1% auparavant.
Le climat des affaires résiste
La Banque de France doit actualiser ses anticipations annuelles pour l'économie française cette semaine. Sa prévision pour le trimestre est inférieure à celle de l'Insee, qui tablait sur une progression de 0,4% du PIB sur la période dans sa dernière note de conjoncture publiée mi-mars. L'institut actualisera ses prévisions la semaine prochaine.
L'enquête de conjoncture de la Banque de France pour mai fait apparaître une stabilité de l'indicateur du climat des affaires dans l'industrie, à 99. L'indicateur du secteur des services comme celui du bâtiment sont de même inchangés à respectivement 100 et 105.
La production accélère dans l'industrie
Dans l'industrie, les chefs d'entreprise interrogés ont fait état d'une accélération de la production le mois dernier, avec des secteurs particulièrement dynamiques (chimie, caoutchouc-plastique et informatique-électronique). Le taux d'utilisation des capacités de production progresse d'un point entier d'un mois sur l'autre à 80,1%, son meilleur niveau depuis août 2018. Pour juin, les industriels disent s'attendre à une stabilité de l'activité.
Dans les services, mai a également été marqué par une croissance plus vigoureuse de l'activité, notamment dans l'informatique, l'ingénierie, le conseil et les transports. Les chefs d'entreprise du secteur prévoient une poursuite de la croissance en juin, mais à un rythme plus modéré. Dans le bâtiment, l'activité a regagné en dynamisme le mois dernier, particulièrement dans le second oeuvre, et les carnets de commandes restent à un haut niveau. Mais les professionnels anticipent un mois de juin moins favorable, selon la Banque de France.
(avec Reuters et AFP)