La CSG est "un bon impôt" pour Gérald Darmanin

Par Fabien Piliu  |   |  559  mots
Gérald Darmanin a indiqué qu'il "n'y aura pas d'augmentation d'impôts pour les plus faibles".
Sur le plateau de CNews ce jeudi matin, Gérald Darmanin, le ministre de l'Action et des Comptes publics a précisé ses priorités à Bercy.

Les ministres des Finances passent, les problèmes restent. Interrogé sur le plateau de CNews quelques heures avant le premier conseil des ministres qui fixera le cap à tenir pendant le quinquennat, Gérald Darmanin, le nouveau ministre de l'Action et des Comptes publics a livré quelques informations sur ses priorités à Bercy.

"La situation est compliquée. On a beaucoup de dépenses publiques et il y a un gros déficit. On doit rassurer nos partenaires européens, et protéger les plus faibles en relançant notre économie ", a-t-il déclaré.

En comparaison, résoudre la conjecture de Hodge, un problème arithmétique toujours non résolu, paraît être un jeu d'enfant. Rappelons que, selon la loi de Finances 2017, le déficit public devrait s'élever à 2,8% du PIB cette année, permettant à la France de sortir de la procédure pour déficit excessif dans laquelle elle se trouve depuis 2009.

Dans ce contexte "compliqué", donc, Gérald Darmanin a indiqué qu'il "n'y aura pas d'augmentation d'impôts pour les plus faibles" mais a refusé de s'engager sur d'éventuelles baisses. " Ce ne doit pas être la purge mais on va essayer d'être non démagogue sur la baisse des impôts ", a-t-il poursuivi.

Sans surprise, il a précisé que le prélèvement à la source "ne se fera pas" s'il se révèle être une " source de complexité pour les entreprises ". Le patronat s'y oppose catégoriquement. Un audit sera bientôt réalisé. Cette mesure, qui devrait entrée en vigueur en 2018 et pour lequel le gouvernement précédent a déjà dépensé 160 millions d'euros, pourrait-être reportée d'un an, et modifiée en profondeur.

La CSG, un "bon impôt"

Interrogé sur le futur de la CSG, qu'Emmanuel Macron a prévu d'augmenter pour financer l'allègement du coût du travail, Gérald Darmanin a estimé qu'il s'agissait d'un "bon impôt" car "il est proportionnel ". "Dans le projet du président de la République, il permet un meilleur pouvoir d'achat pour les salariés car il permet de supprimer un certain nombre de cotisations", a-t-il expliqué, omettant de rappeler que Bruno Le Maire prévoyait, en cas de victoire à la primaire de la droite et du centre et à l'élection présidentielle, de la baisser.

Par ailleurs, "les retraités seront protégés" de cette hausse de la CSG, conformément au souhait du candidat Macron. Pour mémoire, la Contribution sociale généralisée (CSG) a été créée en 1990 par Michel Rocard alors à Matignon pour financer la sécurité sociale. Elle s'applique aux salaires, aux revenus du patrimoine (intérêts, dividendes, loyers perçus, etc.) et aux revenus dits « de remplacement » (allocations type chômage, etc.). Fixé initialement à 1%, son taux s'élève désormais à 7,5%. Elle rapporte environ 75 milliards d'euros par an à la Sécurité sociale.

Celui qui "espère" pouvoir dans le gouvernement "incarner le gaullisme social" soucieux "du respect des grands comptes publics et en même temps de la protection des plus faibles", s'est aussi dit "très heureux de mettre en place la suppression de la taxe d'habitation", sans préciser comment l'Etat compte financer les compensations promises aux communes par Emmanuel Macron et dont le montant avait été estimé à 10 milliards d'euros pendant la campagne.