La dépression et le burn-out : des fléaux qui frappent 1 salarié sur 4

Par latribune.fr  |   |  425  mots
60% des DRH déclarent avoir mis en oeuvre des actions de prévention des risques psycho-sociaux et 50% d'amélioration de la qualité de vie au travail. Mais seulement 16% d'entre eux ont signé un accord d'entreprise sur la question.
La même proportion de travailleurs affirme même avoir été victime de harcèlement, relève une étude publiée jeudi. Pour 42% des salariés et 50% des managers, le climat social s'est dégradé depuis un an.

Les impacts négatifs du travail sur la santé augmentent, du moins selon le point de vue des salariés. Un sur quatre affirme avoir déjà subi un problème psychologique grave de type dépression ou burn-out (épuisement professionnel) au cours de sa carrière, révèle un baromètre publié jeudi 22 octobre par un organisme de formation professionnelle. Une même proportion soutient même avoir été victime de harcèlement moral, souligne également le Cegos.

Stress omniprésent et climat social qui continue de se dégrader

Pour la réalisation de ce baromètre 2015 du climat social et de la qualité de vie au travail, 1.204 personnes ont été interrogées en juillet, selon la méthode des quotas: 750 salariés, 307 managers et 147 responsables des ressources humaines d'entreprises privées de plus de 100 salariés.

61% d'entre elles (56% des salariés, 73% des managers). considèrent le stress comme omniprésent au travail. Presque huit sur dix (83% des salariés, 66% des managers) estiment par ailleurs que ce stress régulier a un impact négatif sur leur santé. 42% des salariés et 50% des managers dénoncent également avoir constaté une dégradation du climat social dans leur entreprise depuis un an, contre 34% des directeurs et responsables des ressources humaines.

Peu d'accords d'entreprise sur la prévention des risques psycho-sociaux

Parmi les causes de cette dégradation, l'étude constate que le numérique entraîne une porosité croissante entre travail et vie personnelle: 50% des responsables des ressources humaines y voient un impact négatif sur l'équilibre vie professionnelle/vie privée et 45% sur la charge de travail. Quant à l'égalité professionnelle hommes/femmes, elle n'est toujours pas au rendez-vous en matière de rémunération pour 40% des salariés et 50% des femmes.

Face à cette situation, 60% des DRH déclarent avoir mis en oeuvre des actions de prévention des risques psycho-sociaux et 50% d'amélioration de la qualité de vie au travail. Mais seulement 16% d'entre eux ont signé un accord d'entreprise sur la question, souligne le Cegos.

Pourtant, le travail reste une "source d'épanouissement personnel"

Tout n'est pas noir pour autant. 76% des salariés estiment que un micro-climat "satisfaisant" règne dans les équipes et entre collègues. De même, 69% apprécient leur environnement professionnel (bureau, bruit, conditions de travail...) et 67% les relations humaines au sein de l'entreprise.

Six salariés sur dix et huit managers sur dix perçoivent d'ailleurs le travail comme une "source d'épanouissement personnel" plutôt que comme une "source de contraintes".

(Avec AFP)