La France maintiendra en 2019 son déficit public sous le seuil de 3% du PIB (Bruno Le Maire)

Par latribune.fr  |   |  526  mots
Le rétablissement des comptes publics n'est pas négociable", a assuré Bruno Le Maire (Crédits : Reuters)
La France maintiendra en 2019 son déficit public sous le seuil de 3% du produit intérieur brut, conformément à ses engagements, a déclaré samedi le ministre de l'Economie et des Finances.

La France maintiendra en 2019 son déficit public sous le seuil de 3% du produit intérieur brut, conformément à ses engagements, a déclaré samedi le ministre de l'Economie et des Finances. "Nous tiendrons notre objectif d'être sous les 3% en 2019. Le rétablissement des comptes publics n'est pas négociable", a assuré Bruno Le Maire en marge d'une réunion avec ses homologues de l'Union européenne, à Vienne. Le ministre avait annoncé la semaine dernière que le déficit public de la France devrait être de l'ordre de 2,6% du PIB en 2018, contre 2,3% prévu initialement, du fait du ralentissement de la croissance et du reclassement de SNCF Réseau comme administration publique.

"En 2017, nous sommes passés pour la première fois sous la barre des 3% de déficit public et nous sommes sortis de la procédure pour déficit excessif. Ce n'est pas pour y retomber dans un an ou dans deux ans", a précisé Bruno Le Maire lors d'une conférence de presse, au forum The European House - Ambrosetti à Cernobbio, dans le nord de l'Italie.

Pour 2019, le Premier ministre Edouard Philippe a déjà averti que le déficit public rebondirait pour les mêmes raisons mais aussi sous l'effet de la transformation du crédit d'impôt compétitivité en baisse de charges pérenne. "En 2019, nous allons transformer le crédit d'impôt sur la compétitivité des entreprises en allègements de charges, c'est un coût considérable pour les finances publiques mais malgré cette opération, nous tiendrons notre objectif d'être sous les 3%", a-t-il confirmé.

Mise en garde de Moscovici

Ces nouvelles perspectives ont valu à Paris une mise en garde du commissaire européen aux Affaires économiques et financières, Pierre Moscovici. Il a souligné dans une interview publiée vendredi par L'Opinion l'"effet symbolique et politique indéniable" d'un éventuel retour au-dessus des 3%. "Le rétablissement des comptes publics n'est pas négociable, parce que c'est bon pour les Français, c'est bon pour la France et c'est bon pour l'Europe", a-t-il martelé, affirmant que "toutes les décisions prises par le président de la République" et le gouvernement depuis leur arrivée au pouvoir au printemps 2017 visaient au "rétablissement des comptes publics".

"C'est une ligne de force du quinquennat d'Emmanuel Macron parce que le rétablissement des finances publiques est une des conditions pour retrouver de la puissance économique. Il n'y a pas de prospérité durable avec des comptes publics qui ne sont pas bien tenus", a noté Bruno Le Maire.

En 2017, le pays a ramené pour la première fois depuis dix ans son déficit sous cette norme européenne. "Les Français, les ménages français, l'Etat français, les entreprises françaises ont fait des efforts considérables pour parvenir à ce résultat. Nous avons demandé de nouveaux efforts en 2018 aux ménages français, à l'Etat français, aux collectivités locales françaises, aux entreprises françaises pour parvenir à ce résultat et nous serons en 2018 sous les 3% de déficit, comme nous nous y étions engagés", a-t-il assuré.