La popularité de Macron et Philippe s’effrite (un peu)

Par Jean-Christophe Chanut  |   |  572  mots
Édouard Philippe et Emmanuel Macron enregistrent un tassement de leur popularité dans l'enquête BVA-La Tribune-Orange - publiée en exclusivité par La Tribune. Mais c'est également le cas de très nombreuses autres personnalités politiques.
L'enquête mensuelle BVA- La Tribune-Orange montre un tassement de popularité pour le couple exécutif. Avec 59% d'opinion favorable, Emmanuel Macron perd 3 points, alors qu'Édouard Philippe (57%) en perd 2.

Tout le monde descend ou presque! Conséquence sans doute de la fin de la très longue séquence électorale débutée il y a près d'un an, et d'une sorte de « ras le bol » de la politique, la dernière enquête BVA La Tribune Orange*, que nous publions en exclusivité, montre que la popularité de la quasi-totalité des hommes politiques est en baisse. C'est notamment le cas pour le couple Président- Premier ministre.

Macron perd trois points...

Un mois après son arrivée à l'Elysée, Emmanuel Macron voit ainsi sa popularité légèrement se tasser (59%, - 3 points). Alors que la proportion de personnes déclarant avoir une mauvaise opinion de lui progresse de quatre points (39%). Il reste particulièrement populaire chez les personnes âgées de plus de 65 ans (69%) et auprès des catégories sociales aisées (61%). En revanche, il est apprécié par une minorité d'ouvriers et employés (43%) en chute de... 10 points en un mois. Peut-être faut-il voir là un effet des annonces de son projet de réforme du Code du travail.

Auprès des sympathisants du PS, le Président perd 12 points mais reste tout de même populaire (76%). Il continue aussi à susciter la bienveillance des deux tiers des sympathisants de la droite (67%, en hausse de 4 points).

... Et Philippe, deux

Même constat pour le Premier ministre Edouard Philippe. 57% des Français ont une bonne opinion de lui, soit une baisse de 2 points. A l'inverse, 38% ont une image négative de lui (+ 4 points). Il a particulièrement la cote à droite (72%, en hausse de 10 points) et, surprise, il semble avoir rassuré les sympathisants du PS avec 72 d'opinion favorable, en hausse de dix points également...

Parmi les autres personnalités politiques, Nicolas Hulot, le ministre de l'Ecologie, continue d'être le « chouchou » avec 55% d'opinion favorable, en baisse cependant de trois points. Il est suivi par l'inamovible Alain Juppé (37%, en baisse de deux points). Bruno Le Maire se hisse au troisième rang avec 36% en hausse d'un point.

Chute de nombreuses personnalités politiques

En revanche, de très nombreuses personnalités « descendent », qu'il s'agisse de Jean-Yves Le Drian (34%, - 8), Gérard Collomb (25%, - 7)., Najat Vallaud-Belkacem (17%, - 4), Anne Hidalgo (21%, -6).

A noter également, que Richard Ferrand et François Bayrou, avant même qu'ils ne quittent le gouvernement, voient aussi leur popularité prendre un rude coup, en raison des potentielles « affaires » les concernant.

Quant à Jean-Luc Mélenchon, il se trouve dans une situation instable. Certes, il apparaît comme le leader incontesté de la « gauche de la gauche » avec 76% de sympathisants de cette tendance qui souhaitent qu'il joue un rôle politique important à l'avenir. Mais, le patron de la France Insoumise a du mal à élargir cette base. Ainsi, chez les « orphelins » du PS en plein désarroi, seuls 32% souhaitent que Jean-Luc Mélenchon joue un rôle plus important.

Enfin, Marine Le Pen retrouve des couleurs après son entre-deux tours de la présidentielle complètement raté. Sa popularité remonte de 5 points à 31%. Son entrée à l'Assemblée Nationale a sans doute joué. A noter que la leader du Front national a la cote chez une grosse minorité non négligeable (39%) des sympathisants de droite.

* Enquête réalisée auprès de 1.187 personnes entre les 19 et 20 juin, soit au lendemain du second tour des élections législatives.