Réforme du Code du travail : le Conseil constitutionnel valide les ordonnances

Par latribune.fr  |   |  361  mots
Le Conseil constitutionnel a validé la loi d'habilitant le gouvernement à réformer le Code du travail par ordonnances. Pour les "Sages", l'instauration d'un barème pour les indemnités prud'homales ne remet pas en cause le principe d'égalité devant la loi.
Le Conseil constitutionnel a validé le projet de loi autorisant le gouvernement à réformer le droit du travail par ordonnances.

Il n'y a eu aucun suspens. Le Conseil constitutionnel a validé, sans aucune réserve, jeudi 7 septembre, le projet de loi habilitant le gouvernement à réformer par ordonnances le Code du travail dont les textes ont été présentés le 31 août. Ils devraient être maintenant présentés en Conseil des ministres le 20 septembre.

Le Conseil avait été saisi cet été par des députés Insoumis, communistes et socialistes, associés à des non inscrits, à l'issue de l'adoption par le Parlement de ce projet de loi, initiant la réforme du droit du travail promise par Emmanuel Macron pendant sa campagne.

Pour le Conseil, la procédure des ordonnances est conforme

Le Conseil constitutionnel a validé la procédure utilisée, notamment la procédure législative accélérée et la conformité de ces ordonnances au regard de l'article 38 de la Constitution qui permet à l'exécutif de légiférer par cette voie.

Les auteurs de la saisine estimaient en effet que la procédure et les délais méconnaissaient la "sincérité et la clarté des débats".

Sur le fond, il valide également l'instauration d'un barème pour les indemnités prud'homales en cas de licenciement abusif.

"Le seul fait de prévoir un référentiel obligatoire pour l'indemnisation du préjudice résultant d'un licenciement sans cause réelle et sérieuse et non pour celle de préjudices résultant d'autres fautes civiles ne constitue pas, en soi, une atteinte au principe d'égalité devant la loi", écrit le Conseil dans le communiqué accompagnant sa décision.

Le Conseil rappelle qu'il pourra, par la suite, exercer son contrôle en cas de question prioritaire de constitutionnalité (QPC) une fois les ordonnances entrées en vigueur. Auparavant, le texte des ordonnances est transmis au Conseil d'Etat.

Plusieurs décrets doivent venir détailler certaines mesures de ces ordonnances.

Une première journée d'action contre cette nouvelle réforme du droit du travail est fixée au 12 septembre, à l'initiative des syndicats CGT, Solidaires et FSU, rejoints par l'Unef. Le 23 septembre, ce sera au tour de la France Insoumise de manifester.

(avec AFP)