Le nombre des décès en France a reculé en 2014

Par Jean-Christophe Chanut  |   |  515  mots
Les hommes comme les femmes ont bénéficié des progrès médicaux, notamment dans le domaine des maladies cardiovasculaires, ce qui a réduit la mortalité des adultes à chaque âge.
Le nombre des décès a atteint 559.293 en 2014, soit 11.000 de moins qu'en 2013. Et seulement 12% des décès concernent les moins de 60 ans contre 37% en 1950.

Une bonne nouvelle! Selon les dernières statistiques publiées par l'Insee, en 2014, 559.293 personnes sont décédées en France, soit environ 11.000 décès de moins que chacune des deux années précédentes. Les décès de 2012 et 2013 ont été en effet les plus élevés de ceux observés depuis le début des années 1980. A noter que pour cette même année 2014, la France a enregistré 781.200 naissances. Le solde est donc largement positif.

En moyenne, 1.530 personnes sont décédées chaque jour en 2014. La période estivale reste la plus clémente (1.440 personnes environ sont décédées quotidiennement de juin à août 2014) et la période hivernale s'avère, sans surprise,la plus dure (1.600 décès par jour de janvier à mars 2014). Mais c'est pourtant cette mortalité hivernale, bien plus faible que les deux dernières années, qui explique le nombre plus faible de décès de l'année 2014 : 1.760 personnes sont décédées en moyenne par jour en 2013 et 1.740 en 2012.

Jeunes, les garçons meurent plus que les filles...

Autre bonne nouvelle, la mortalité infantile continue de baisser. Les décès sont globalement peu nombreux durant l'enfance, à l'exception de l'année qui suit la naissance : en 2014, ce sont 2.500 nouveau-nés qui sont décédés avant leur premier anniversaire (1.400 décès de garçons et 1.100 décès de filles), soit treize fois moins qu'en 1950.

A chaque âge jusqu'à 83 ans, le nombre de décès masculins dépasse le nombre de décès féminins. C'est entre 20 et 29 ans que cet « excédent » des décès masculins est à son maximum, avec trois fois plus de décès d'hommes que de femmes. Sans doute en raison de davantage comportements à risques chez les garçons que chez les filles. Entre 30 et 35 ans, on compte 2,5 décès masculins pour un décès féminin, et environ deux décès d'hommes pour un décès de femme entre 35 et 70 ans. Ce rapport diminue ensuite fortement, jusqu'à une quasi-égalité des décès de chaque sexe de 80 à 85 ans.

37% des décès chez les moins de 60 ans en 1950 contre 12% en 2014

Les hommes comme les femmes ont bénéficié des progrès médicaux, notamment dans le domaine des maladies cardiovasculaires, ce qui a réduit la mortalité des adultes à chaque âge. Les décès ont donc lieu à un âge plus avancé aujourd'hui qu'il y a cinquante ans.

En 1950, les décès des hommes étaient les plus nombreux à 74 ans (8.100 décès) et à 78 ans pour les femmes (8.900 décès). En 2014, ce maximum est atteint à 87 ans pour les hommes (9.800 décès) et 92 ans pour les femmes (14.200 décès).
La part des décès avant 60 ans a fortement diminué : 32 % des décédés en 1950 avaient moins de 60 ans (37 % pour les décès masculins et 27 % pour les décès féminins), contre 12 % en 2014 (16 % pour les décès masculins et 8 % pour les
décès féminins).