Le projet de loi sur le télétravail des fonctionnaires en bonne voie

Par latribune.fr  |   |  291  mots
Marylise Lebranchu, ministre de la Fonction Publique, peaufine le décret d'application sur la loi Sauvadet autorisant le télétravail des fonctionnaires.
Trois ans après la loi Sauvadet, le gouvernement est en train de peaufiner le décret d'application autorisant le télétravail des fonctionnaires. Tous les fonctionnaires ne sont pas éligibles à ce dispositif qui ne sera que partiel pour ne pas négliger la vie au bureau.

Cela avance doucement mais sûrement... Le décret d'application de la loi Sauvadet sur le télétravail des fonctionnaires est en phase de finalisation, trois ans après l'adoption du texte législatif. Il s'agit d'une véritable révolution que le gouvernement veut totalement baliser avant de le mettre en œuvre.

Avancer par petits pas

En autorisant le télétravail, l'Etat change la culture de travail jusque-là fondé sur le présentiel, en mise davantage sur le résultat. Mais pour le moment, le gouvernement veut aller à petits pas puisque seuls quelques dizaines de milliers (sur 5,4 millions) de fonctionnaires pourraient être éligible à ce nouveau dispositif. En effet, pour beaucoup d'entre eux, le travail consiste à un contact avec les administrés et nécessite ainsi leur présence sur le terrain.

Par ailleurs, le télétravail ne pourra être que partiel afin de ne pas négliger le travail en équipe. Ainsi, le télétravail ne pourra pas dépasser trois jours par semaine et ne dépassera pas 50% du temps de service sur le mois entier. Le chef de service pourra également s'opposer à l'application d'un tel dispositif s'il le juge incompatible avec les nécessités et intérêts du service.

Satisfaits et efficaces selon un rapport

Le gouvernement voit là une façon de bousculer les habitudes de travail des fonctionnaires. Un rapport publié en 2013 cité par Les Echos faisait un bilan d'expériences isolées de télétravail dans certains services. Les agents sondés ont exprimé un haut niveau de satisfaction. Ils ont mis en avant de substantielles économies (transports, crèche...) équivalent à un treizième mois. Côté employeur, les gains de productivités ont été également été manifestes.