
L'annonce du dépassement de deux seuils considérés comme fatidiques pour ce qui concerne le montant de la dette publique en valeur absolue - 2000 milliards d'euros - et le ratio dette sur production à 100% a conduit le gouvernement à procéder en urgence dans le cadre du prochain projet de budget, à des coupes drastiques et en particulier de réduire de 1200 le nombre des fonctionnaires. Une telle orientation mérite que l'on se penche sur sa finalité et sa logique.
L'origine des 3% de déficit
Pourquoi ce ratio ? Parce-que selon les critères économiques retenus par Maastricht un déficit public limité à 3% de la production n'entraîne pas un accroissement de la dette au-delà de 60%. Pourquoi ces butoirs ? Parce que leur dépassement déclencherait un mouvement inflationniste érodant la valeur de la monnaie et dont la banque centrale de la zone euro doit limiter l'apparition à tout prix. Elle a répondu à sa mission quasi exclusive en se fixant un objectif de 2% de hausse des prix par an ce qui correspond en économie réelle à une inflation zéro ! Ce qui a été atteint puisque depuis tantôt quinze ans l'inflation n'est plus au rendez-vous.
Mais pourquoi ce choix d'une inflation zéro ? Parce-que les Allemands ont bien voulu renoncer à leur monnaie nationale, le deutch mark, bénéficiant d'une stabilité monétaire quasi absolue, sous réserve que son remplaçant, l'euro, en bénéficie aussi. « Euro must be as good as mark ». Ce qui fut dit fut fait. Mais à quel prix ? Celui d'une montée inexorable du taux de chômage qui gravite pour l'ensemble des pays membres autour de 10% alors que le taux de croissance de la production est devenu quasiment égal à zéro. D'où la nécessité de tendre vers le respect des deux critères maastrichiens. Penchons nous sur les deux composantes du taux d'endettement.
Les administrations contribuent au PIB
Au numérateur, le montant de la dette globale , celle des administrations centrales, des collectivités locales et des organismes sociaux. Elle est automatiquement augmentée en cas d'apparition d'un déficit. Le meilleur moyen de la réduire est d'éviter tout écart entre le montant des dépenses et celui des recettes publiques. D'où la nécessité, soit d'augmenter les recettes, c'est-à-dire les prélèvements obligatoires, soit de réduire les dépenses c'est-à-dire les prestations libératoires. Accroître les recettes, c'est-à-dire accroître les impôts et notamment celui sur le revenu n'impacte que les agents économiques qui en sont redevables.
En revanche la réduction des dépenses concerne tous les agents économiques qui à un titre ou à un autre en sont bénéficiaires.
Au dénominateur: la production, exprimée par ce que l'on appelle la production intérieure brute ou PIB . A quoi correspond cette grandeur caractéristique ? A la somme de l'ensemble des valeurs ajoutées produites pendant une année. De quoi est composée la somme des valeurs ajoutées produites par la nation ? Naturellement celle produite par les entreprises publiques ou privées - calculée au prix des marchés - puisqu'elles répondent aux critères de l'économie marchande. En revanche celle des administrations , dont l'opinion publique n'est absolument pas consciente - calculée au coût des facteurs - c'est-à-dire pour l'essentiel aux rémunérations des fonctionnaires et aux consommations des administrations nécessitées par leur fonctionnement.
Détruire des emplois publics contribue à réduire la production
Donc réduire le nombre des fonctionnaires, comme toute contraction des dépenses publiques - correspond à une réduction de la somme des valeurs ajoutées et par là à une détérioration arithmétique du ratio dette/production que l'on souhaite précisément préserver! Réduire le nombre des fonctionnaires consiste à détruire des emplois et par là à détruire de la production. Étant entendu que leur emploi - nécessaire à la survie de la nation notamment pour les fonctions régaliennes - ne correspondent pas à des emplois fictifs.
Qui plus est, les rémunérations des fonctionnaires - leurs revenus- sont pour la partie non épargnée, dépensés et donc contribuent à l'alimentation de la demande globale- laquelle c'est le moins que l'on puisse dire - n'a vraiment pas besoin, en ce moment, d'être contractée puisque nous sommes dans un contexte prédéflationniste et de chômage de masse ! En définitive tout fonctionnaire écarté de la vie active crée un chômeur de plus, une production en moins et un soutien social en plus. Il y a là en l'espèce un facteur structurel d'aggravation de la crise ! Continuons !
Reconsidérer les traité de Maastricht
Dans une telle impasse, que faire ? Comment en sortir ? Il serait peut-être temps enfin, de reconsidérer les critères de Maastricht et d'y insérer un critère fondamental celui du taux de chômage ainsi que l'ont fait les autorités américaines et britanniques puisque leur politique monétaire est corrélée à celui de sa variation. Par cette corrélation, à taux de chômage élevé, politique monétaire accommodante. Rien n'empêcherait nos autorités monétaires à faire passer la cible du taux d'inflation à 5% ou 10% tant que le taux de chômage n'a pas été réduit de 10%à 5% par exemple. L'inversion de la courbe du chômage ne serait plus un vœux pieux mais un objectif de politique économique et monétaire. Cela conduirait, nécessité faisant loi, à sacrifier la monnaie pour sauver l'économie, c'est-à-dire tant que le taux de chômage n'aurait pas été réduit.
Bruno MOSCHETTO
Professeur de Sciences Economiques
à l'Université Paris I Sorbonne et à HEC
Que dire de nos grands capitaines d'industrie passés par les mains de notre si inutile système éducatif aux mains de nos inutiles enseignants si grassement payés. Que dire de notre dernier prix Nobel d'économie, inutile enseignant-chercheur et celui de littérature que j'oubliait qui ne contribue absolument pas à la consommation de biens culturels (et donc au PIB in fine) ni même au rayonnement de notre pays hors de ses frontières au delà de ce que notre vraie taille devrait nous permettre d'avoir comme influence.....
L'intelligence est bien dans la finesse de l'analyse de toutes les couchent d'un mille feuille et non dans l'art d'asséner une idéologie comme une science, même le forgeron ne se contente pas de taper pas comme une brute sur la lame pour la façonner.....
Je n'ai d'ailleurs vu meilleurs critiques de la dérégularisation et de la privatisation que par le NTSB qui attribue, de mémoire, 60 pourcents des accidents aériens aux USA à ces deux dogmes néo libéraux et je n'ai jamais entendu dire que cet équivalent du BEA recrutait à la sortie de l'université de la Havane, sauf erreur de ma part.
Loin, dans les bureau de Bruxelles sont décidées les subventions vers telle ou telle production, les agriculteurs se jettent dessus comme la misère sur le monde et plongent la tête la première dans la surproduction, faisant chuter les prix et renforçant le besoin de subventions qui devient nécessité....
Mais on nous explique que l'agriculture forge la France et son identité, peut-être n'y a-t-il plus de place après la Révolution Industrielle pour un agriculture privée et qualitative?
Il ne resterait que 2 voies, le massacre de l'environnement et de la santé publique à la texane ou les simili agriculteurs européens ne vivant plus de leurs productions mais des subventions, fonctionnarisés et payés sur notre TVA? (L'exemple de la Couronne d'Angleterre, subventionnée par la PAC au titre de sa propriété foncière vaut son pesant de cacahuètes!!)
La mentalité anglo saxonne devant laquelle le secteur privé n'a de cesse de se mettre à genoux est de congeler les ovocytes, ça ne vaut pas mieux....sauf sur le point de l'honnêteté intellectuelle....
Le secteur privé français n'entend faire ses marges que sur les allègements de charges et la compressions des salaires, des marges qui vont d'ailleurs partout sauf dans l'investissement, ça se verrait.
Il faudrait surtout attaquer les marchés internationaux le couteau entre les dents, comme le font nos vrais adversaires, les anglo saxons qui vendraenit père et mère pour un cent plutôt que d'attendre après les marchés publics de sont beau-frère de député et croire que son ennemi est l'étranger sur son sol voir, son voisin.....
En effet, un marché domestique de 6 millions de clients dont la solvabilité est quasi certaine, notamment en matière de prêts immobiliers, constitue une bonne base à ces banques pour attaquer les marchés à l'internationale.
Non?
Alors, moi, j'ai la mienne.
Il faut supprimer énormément d'emplois dans tous les domaines privés. Ainsi, on réduira le coût des biens et des services et on pourra consommer davantage. Enfin, ceux qui auront gardé un emploi.
Il conviendrait de calculer le coût par ferme...et d'ajouter le coût administratif pour les agriculteurs...
Ce qui est frappant -mais c'est un autre sujet, peut-être- c'est que les fruits et légumes sont deux à trois fois moins chers en Italie qu'en France...
- S'il est très logique de prévoir une certaine souplesse en termes d'endettement si le chômage est haut, le corollaire est qu'il faudrait être bien plus strict lors des périodes de croissance... Or, nous sommes en déficit tout le temps depuis 40 ans, crise ou pas !
- Il est bien beau d'améliorer un ratio dette/PIB, sauf qu'on emprunte de l'argent et pas des points de PIB !
Quand cet agent public paye son loyer à son propriétaire ou rembourse un crédit immobilier pour enrichir une banque, paye ses assurances, ses factures, paye un service (coiffeur, esthéticienne etc ...), va au restaurant, va chez le boulanger, fait ses courses ... cet argent est à l'origine public.
Conclusion : de quoi vit le secteur privé : en grande partie d'argent public ... et ce qui est vrai pour les salaires versés aux agents publics et encore plus vrai pour les subventions, les marchés publics dans le secteur du bâtiment etc ....
Il serait bon que beaucoup dans le privé se rendent compte que sans argent public, certains perdraient des clients ou n'auraient tout simplement pas de commandes ...
Ou alors à Cuba .
C'est bien là le problème. Et pas un mot là-dessus...
Le PIB étant estimé à la somme des coûts augmenterait.
Toute augmentation des salaires provoquerait une augmentation du PIB.
Le ratio dette / PIB diminuerait.
Bien entendu il ne faut pas le faire n'importe comment: fonctionnaire n'est pas un travail mais un statut qui englobe des métiers très différents.
si on commençait par rationaliser l'administration, la diminution se ferait ici d'elle même par manque de besoin.
En tant qu'enseignant de la conduite, je propose de supprimer l'ensemble du personnel de l'Education Nationale pour les remplacer par des cours virtuels ! On va dégraisser le mammouth, faire d'énormes économies (personnels, administrations, transport, immobilier, ...), et tout cela, selon le gouvernement, pour une efficacité équivalente !!
Allez...chiche...???
Quand on pense que ce monsieur donne des cours d économie à nos enfants, ça fait peur.
nous sommes dans une telle impasse que ça va forcément mal se finir, donc oui !! si on supprime des postes de fonctionnaires ça va faire baisser ( provisoirement ) la demande , mais ça devrait aussi permettre d'alléger les charges et les impôts qui pèsent sur le secteur privé, donc cela va redonner du pouvoir d'achat aux producteurs et de l'air aux entreprises , donc cela va pousser la consommation et l'investissement , mais avec un décalage dans le temps.
sinon , on continue à asphyxier doucement le secteur privé et à détériorer la situation.
En économie , il y a toujours ce qui se voit et ce qui ne se voit pas ...