"Les Républicains" appellent Hollande à lever l'embargo contre la Russie

Par latribune.fr  |   |  335  mots
"Je pense que si on s'engage dans une grande coalition, ça serait invraisemblable qu'on s'engage à avoir des échanges sur des informations militaires, sur des informations de renseignement au plus haut niveau et que par ailleurs on refuse d'exporter des produits agricoles en Russie", estime Chritian Jacob (ici le 19 novembre 2015, avec Manuel Valls).
Vouloir mener une coalition avec la Russie contre Daech tout en imposant un embargo à Moscou n'a aucun sens, juge le parti de droite. Les sanctions économiques et financières imposées à la Russie sont censées durer jusqu'à la fin janvier 2016. Pendant ce temps-là, les choses se compliquent pour la Russie en Ukraine et en Turquie...

Le parti "Les Républicains" a demandé mardi 24 novembre à François Hollande de lever l'embargo européen qui frappe la Russie, à l'heure où le président français tente de bâtir une grande coalition, notamment avec Moscou, pour lutter contre l'Etat islamique.

"C'est une position de bon sens", a déclaré lors d'un point de presse Christian Jacob, président du groupe LR de l'Assemblée, à l'issue d'une réunion des députés du parti présidé par Nicolas Sarkozy.

"Je pense que si on s'engage dans une grande coalition, ça serait invraisemblable qu'on s'engage à avoir des échanges sur des informations militaires, sur des informations de renseignement au plus haut niveau et que, par ailleurs, on refuse d'exporter des produits agricoles en Russie."

Sanctions économiques et financières prolongées jusqu'à fin janvier 2016

François Hollande se rend jeudi à Moscou pour y rencontrer le président russe Vladimir Poutine afin de bâtir une coalition contre Daech après les attentats de Paris.

L'Union européenne a prolongé en juin dernier pour six mois, jusqu'à la fin janvier 2016, les sanctions économiques et financières imposées en juillet 2014 à la Russie en raison de son implication dans la crise en Ukraine.

Les chefs d'Etat et de gouvernement des Vingt-Huit se sont entendus pour maintenir les sanctions en vigueur tant que l'accord de paix de Minsk ne serait pas intégralement appliqué.

Pour rappel, négocié par Angela Merkel et François Hollande à la mi-février dans la capitale biélorusse, l'accord de Minsk, signé par Vladimir Poutine et son homologue ukrainien Petro Porochenko, fixe le cadre d'une solution politique à la crise avec, comme premières étapes, l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu et un retrait des armes lourdes de part et d'autres des lignes de front, conditions qui semblent respectées.

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(Avec Reuters)