Loi Macron : la motion de censure rejetée, le texte de nouveau adopté

Par latribune.fr  |   |  309  mots
"Si cette loi pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques concentre les crispations, les invectives, mais aussi les attentes et les espoirs, c'est parce qu'elle est devenue un symbole", a estimé le Premier ministre.
198 députés ont défié le gouvernement, il en aurait fallu 289 pour le faire chuter. Le projet de loi sera de nouveau examiné par le Sénat et devrait être définitivement adopté par le Parlement avant le 14 juillet.

Pas de surprise. L'Assemblée nationale a rejeté jeudi 18 juin la motion de censure exercée par la droite après le nouveau recours par Manuel Valls à l'article 49-3 de la Constitution sur le projet de loi Macron, qui a ainsi été adopté en nouvelle lecture .

Seuls 198 députés, dont ceux du Front de gauche, ont voté la motion de censure Les Républicains-UDI, alors qu'il en aurait fallu 289 pour faire chuter le gouvernement. Le projet de loi du ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, va ainsi repartir une dernière fois au Sénat à partir du 29 juin. Il doit être définitivement adopté par l'Assemblée "avant le 14 juillet", selon les vœux de François Hollande.

Un "symbole du passage à l'action"

Avant le vote, Manuel Valls avait défendu l'usage de l'article 49.3 de la Constitution et défini le projet de loi Macron de "symbole" qui ancre "définitivement" la France dans la réforme.

"Au fond, réfléchissons un peu, si cette loi pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques concentre les crispations, les invectives, mais aussi les attentes et les espoirs, c'est parce qu'elle est devenue un symbole", a-t-il fait valoir, avant de préciser: "Le symbole du passage à l'action, le symbole du mouvement".

"Certains disent qu'elle s'éparpille ou vise trop large", a encore relevé Manuel Valls, en insistant: "Moi je dis, au contraire, qu'elle s'attaque largement, à tous les verrous, où qu'ils soient. Son principe même, c'est de se diffuser partout au cœur de notre économie, d'aller dénicher ici, d'extirper là, chacun des blocages, et méthodiquement".

Défendant "une loi de gauche et de progrès",  le Premier ministre s'en est vivement pris au Front de gauche, qu'il a accusé de se "tromper de camp" et d'être ainsi "du côté des conservateurs".

(Avec AFP)