Loi travail : CGT et FO appellent à une journée de grève le 31 mars

Par latribune.fr  |   |  381  mots
Les salarié-es, les privé-es d'emplois, les jeunes, les retraité-es ont toutes les raisons de se mobiliser ensemble, par toutes les formes", écrivent les syndicats CGT, FO, Solidaires, FSU, Unef, UNL et FIDL
Jeudi, la CGT, FO, Solidaires,des syndicats lycéen et une organisation étudiante ont appelé à des grèves et des manifestations le 31 mars contre la loi El Khomri. Les syndicats "réformistes" ont quant à eux signé un texte commun exigeant des modifications "profondes" de la loi.

Les principaux syndicats se sont réunis jeudi 3 mars afin de décider d'une action commune contre la loi El Khomri. Mais l'unité du 23 février a été brisée. Les syndicats CGT, FO, Solidaires, FSU,Unef (étudiants), UNL (lycéens), FIDL (lycéens) ont appelé de leur côté, jeudi 3 mars, à des grèves et à des manifestations le 31 mars pour protester contre le projet de loi El Khomri, qui constitue, selon eux, "une régression sociale".

"Les salarié-es, les privé-es d'emplois, les jeunes, les retraité-es ont toutes les raisons de se mobiliser ensemble, par toutes les formes, y compris par la grève et les manifestations sur tout le territoire, pour obtenir le retrait du projet de loi de réforme du code du travail, et pour l'obtention de nouveaux droits, synonymes de progrès social, pour gagner aussi une autre répartition des richesses dans une société solidaire", écrivent-ils notamment.

La CFDT, la CGC et la CFTC réclament un rééquilibrage "en faveur des salariés"

Les syndicats dits "réformistes" (CFDT, CFE-CGC, CFTC, Unsa) et la Fage ont quant à eux signé un texte, réclamant que la loi El Khomri ne soit "seulement ajustée" mais "impérativement modifiée en profondeur afin de le rééquilibrer en faveur des salariés". Les signataires réclament à nouveau le retrait de la barèmisation des indemnités prud'homales et des mesures qui accroissent le pouvoir unilatéral de l'employeur. Il est également dit dans le texte à propos du licenciement économique que la loi "doit permettre aux juges d'apprécier la réalité des difficultés économiques et retirer le périmètre national".

La CFDT, CFE-CGC, CFTC, FAGE et UNSA ont toutefois appelé dans un communiqué les salariés et les jeunes à organiser des rassemblements dans toute la France le 12 mars 2016. Par ailleurs, la CFE-CGC pourrait rejoindre le mouvement lancé notamment par la CGT et FO : "Si le texte ne bouge pas, nous appellerons à des manifestations le 31 mars", a dit à l'AFP Carole Couvert, présidente de la centrale des cadres, qui prendra sa décision le 21 mars.

Tous les syndicats, y compris les non-signataires, devraient se revoir le 18 mars, a toutefois indiqué Luc Bérille, numéro un de l'Unsa.

(Avec AFP et Reuters)