Loi Travail : vers des grèves en juillet ?

Par latribune.fr  |   |  352  mots
Au cours de la dixième journée de grève et manifestation jeudi dans toute la France, environ 70.000 personnes ont manifesté dans 120 rassemblements et défilés.
Sept syndicats opposés au projet de loi Travail se sont dit prêts à poursuivre la mobilisation au cours de l'été en cas du refus du gouvernement de reculer.

Face à un gouvernement qui "reste sourd" à leurs revendications, les syndicats ne veulent rien lâcher. Opposés à la loi travail, sept d'entre eux (CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, UNL et FIDL) ont menacé vendredi dans un communiqué commun de poursuivre leur mobilisation pendant le débat parlementaire en juillet, au terme d'une réunion au siège de la CGT, à Montreuil.

"Le Président de la République persiste dans son refus d'entendre le mouvement syndical et les 70% de Français-es opposé-es au projet de loi travail. Un tel mépris est inqualifiable. Le gouvernement a la responsabilité pleine et entière de trouver une issue à cette crise. Si le gouvernement reste sourd, elles appelleront à poursuivre la mobilisation durant le débat parlementaire, début juillet", écrivent les sept organisations.

Selon sondage Harris Interactive pour LCP-Assemblée nationale, publié dimanche, plus de deux tiers des Français (67%) se disent opposés à ce projet de loi. Le gouvernement, par la voie du Premier ministre Manuel Valls, a pourtant exprimé sa volonté de voir le texte rapidement adopté, assumant un "désaccord de fond" avec les syndicats opposés à la loi Travail.

Une nouvelle grève le 28 juin

Au cours de la dixième journée de grève et manifestation jeudi dans toute la France, environ 70.000 personnes ont manifesté dans 120 rassemblements et défilés, un nombre en deçà de la précédente mobilisation du 14 juin, selon le ministère de l'Intérieur. Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT a revendiqué pour sa part "plus de 200.000 manifestants".

"Si le gouvernement s'entêtait, on verra cet été, mais on verra surtout à la rentrée", avait déjà prévenu le numéro un de FO, Jean-Claude Mailly, s'adressant à la presse avant le départ du cortège parisien.

Les syndicats appellent à une nouvelle journée, mardi pour réclamer le retrait du texte. Ce sera aussi l'occasion d'annoncer les résultats de la votation citoyenne qu'ils ont organisée sur la loi travail, qui doit également être votée au Sénat mardi.

(avec AFP et Reuters)