Manuel Valls reconnait "une défaite incontestable de la gauche"

Par latribune.fr avec AFP  |   |  736  mots
"Les scores très élevés, beaucoup trop élevés de l'extrême droite, restent plus que jamais un défi pour les républicains", a insisté Manuel Valls suite à l'annonce des résultats du second tour des élections départementales.
Voici les réactions des principaux dirigeants politiques français après le second tour des élections législatives qui a vu la droite s'imposer, devant le Front national et le Parti socialiste.

Suite aux résultats du second tour des élections départementales, la droite, qui l'a emporté dans 66 départements, s'est montrée triomphaliste, à l'image du président de l'UMP. ce dernier a estimé que "l'alternance est en marche". La gauche, avec 34 départements remportés, reconnaissait sa défaite. Quant au Front national, il s'est dit satisfait du "niveau électoral exceptionnel" du parti, sans pour autant cacher sa déception de ne pas l'avoir emporté dans un seul département, manquant de peu une victoire dans le Vaucluse.

À droite

  • Nicolas Sarkozy, président de l'UMP

Le président de l'UMP, Nicolas Sarkozy, s'est réjoui de voir la droite et le centre remporter "nettement" ces élections, assurant que jamais sa famille politique "n'avait gagné autant de départements" . Il a vu dans ces résultats le "désaveu sans appel" de la politique menée par le gouvernement.

  • Alain Juppé, maire de Bordeaux

L'ancien Premier ministre a souligné "une très belle victoire pour l'UMP et ses alliés". Il a vanté "la victoire ensuite de l'unité de l'UMP autour de son président et de ses équipes dirigeantes".

  •  François Bayrou, président du Modem

Selon le maire de Pau, désormais l'opposition doit "construire une adhésion et une confiance, qui pour l'instant demeurent à bâtir".

À gauche

  • Manuel Valls, Premier ministre

Le chef du gouvernement, qui a pris la parole en premier peu après 20 heures, a reconnu une défaite "incontestable" de la gauche, regrettant qu'elle ait été "trop dispersée" et connaisse un "net recul". Le Premier ministre a répété son inquiétude devant le score du FN :

"Les scores très élevés, beaucoup trop élevés de l'extrême droite, restent plus que jamais un défi pour les républicains [...] C'est la marque d'un bouleversement durable de notre paysage politique dont chacun devra tirer les leçons."

  •  Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti socialiste

Le premier tour a "marqué un niveau électoral intéressant sans être satisfaisant pour le Parti socialiste. Le second tour marque un recul d'implantation sans être une débâcle".

  • Jean-Luc Mélenchon, cofondateur du parti de gauche

L'ancien candidat à la présidence de la République a regretté des résultats qui reflètent un "pays menacé de dislocation", il a proposé de créer à gauche "une nouvelle alliance populaire" avec "les partis, les personnalités d'opposition de gauche, sans a priori", en vue des régionales fin 2015.

  • Jérôme Guedj, ancien président du conseil général de l'Essonne

Jérôme Guedj, un des députés PS "frondeurs" s'est montré particulièrement sévère quant à la défaite du parti socialiste: "On ne peut pas continuer comme ça, on a tous les signaux, il nous le dit le peuple de gauche !"

  • Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d'Europe Écologie-Les Verts

Même son de cloche du côté de la secrétaire nationale d'EELV : "Pour combattre l'attentisme comme l'extrémisme, le gouvernement doit résolument s'engager dans une nouvelle voie."

Au Front national

  • Marine Le Pen, présidente du FN

La présidente du FN, Marine Le Pen, a de son côté insisté sur le "niveau électoral exceptionnel" de son parti, parlant de 40% des voix. Le Front national est désormais, selon elle, "à la tête du seul mouvement d'opposition véritable au pouvoir en place". Mais cet élan a été vite coupé après 21 heures, d'autres personnalités du FN annonçant que leur parti ne remporterait pas de département.

L'eurodéputée a également dénoncé une "campagne amère" et le "mépris de classe" de Manuel Valls, dont elle s'est cependant cette fois refusée à demander la démission.

  • Marion Maréchal-Le Pen, députée FN du Vaucluse

La députée frontiste du Vaucluse a estimé que :

"Malheureusement le mode de scrutin fabriqué contre nous a eu raison de la majorité qui aurait dû être la nôtre, puisque nous sommes bien le premier parti du Vaucluse en nombre de voix."

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